Nairobi dément la mort du cerveau présumé de l’attaque de Garissa au Kenya

Quelques heures après avoir annoncé la mort du principal organisateur présumé de l’attaque terroriste de Garissa, Mohamed Mohamud alias Kuno, dans une attaque de drone dans la nuit de mercredi à jeudi, le ministère kényan de l’Intérieur est revenu sur ses déclarations.

Un hélicoptère de l’armée kényane à Kismayo, en Somalie. © Josphat Kasire/AP/SIPA

Un hélicoptère de l’armée kényane à Kismayo, en Somalie. © Josphat Kasire/AP/SIPA

Publié le 16 juillet 2015 Lecture : 1 minute.

« Plus de 30 [combattants] ont été tués, dont des terroristes parmi les plus recherchés », a déclaré, le 16 juillet,  Mwenda Njoka, porte-parole du ministère kényan de l’Intérieur. Dans un autre message posté sur son compte Twitter, il a précisé que « plusieurs organisateurs d’une récente série d’attaques contre le Kenya sont morts [dans une attaque de drone dans la nuit de mercredi à jeudi], mais pas Mohamed Mohamud, alias Kuno ». Ce dernier est présenté par Nairobi comme le principal organisateur du massacre de l’université de Garissa, qui avait fait 148 morts le 2 avril dans le nord-est du Kenya.

Quelques heures plus tôt, Mwenda Njoka avait annoncé la mort de ce haut responsable shebab dans le raid aérien mené par un drone américain, soulignant que « les forces kényanes ont l’habitude de transmettre des informations de terrain et du renseignement pour de telles frappes ».

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Une semaine avant la visite d’Obama au Kenya

Ce raid mené dans les environs de Jungal et Bardhere, dans le sud de la Somalie, survient une semaine avant une visite au Kenya du président américain Barack Obama, la première depuis son accession à la Maison blanche.

Des chefs locaux des environs de Bardhere, dans la région somalienne de Gedo, avaient rapporté plus tôt que deux missiles au moins avaient frappé des véhicules transportant des combattants islamistes. « Nous avons entendu deux grosses explosions et, selon nos informations, des véhicules auraient été ciblés à proximité d’une base militaire shebab », a affirmé Abdiwahab Ali, chef d’un village proche du lieu de l’attaque.

« Les habitants du village nous disent qu’un missile tiré d’un avion a atteint un véhicule et un camp militaire des shebab », a ajouté un autre chef local, Hassan Gesle.

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