« Nous avons conduit les victimes dans deux hôpitaux : l’hôpital fédéral et l’hôpital d’État. À l’hôpital fédéral, nous avons 35 morts et 50 blessés, et à l’hôpital d’État, nous avons 14 morts et 21 blessés. Donc au total, nous avons 49 morts et 71 blessés », a déclaré un responsable des secours, précisant que « les blessés sont dans un état critique », et que « certains pourraient ne pas survivre ».

La première explosion s’est produite vers 17h20 (16h20 GMT), jeudi 16 juillet, devant une boutique de chaussures bondée de clients venus faire leurs courses en vue de la fête de l’Aïd, marquant la fin du ramadan, selon Badamasi Amin, un marchand qui a aidé à transporter des cadavres sur les lieux. La seconde a retenti à peine deux minutes plus tard, dans le marché de Gombe.

« De nombreuses femmes et enfants »

L’attentat n’a pas encore été revendiqué mais la ville de Gombe, la capitale de l’État du même nom, a souvent été le théâtre d’attentats à la bombe et d’attentats-suicides ces derniers mois, pour la plupart revendiqués par Boko Haram.

Plusieurs témoins de cette double-explosion ont qualifié la scène de chaos : « il y avait des personnes gisant sans vie au sol, et d’autres qui souffraient de blessures », a raconté Ali Nasiru, un marchand qui s’est rendu sur les lieux après les détonations.

Selon le responsable des secours, « de nombreuses femmes et des enfants font partie des victimes. Le lieu de l’explosion était bondé ».

Les attentats se multiplient depuis deux semaines au Nigeria. Dans un message de voeux délivré jeudi par le cabinet du président à l’occasion de l’Aïd, Muhammadu Buhari a appelé ses compatriotes à être patients et il a promis de sortir le pays « du cercle vicieux de l’insécurité, de la corruption et du sous-développement ». Depuis son investiture, les attentats commis par Boko Haram auraient fait plus de 660 victimes, selon un décompte de l’AFP.