Massacres du 28 septembre en Guinée : Sékouba Konaté sera entendu comme témoin

Après l’inculpation de Moussa Dadis Camara et de Mamadouba Toto Camara, respectivement premier et deuxième de l’ex-junte guinéenne du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), les autorités de Conakry ont annoncé l’interrogation prochaine, à titre de témoin, du général Sékouba Konaté.

Sékouba Konaté en septembre 2010 à Conakry. © Jerome Delay / AP / Sipa

Sékouba Konaté en septembre 2010 à Conakry. © Jerome Delay / AP / Sipa

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Publié le 17 juillet 2015 Lecture : 1 minute.

« Personne ne sera épargné dans ce dossier [du 28 septembre 2009] », a déclaré jeudi 16 juillet à Conakry, le ministre guinéen de la Justice, Cheick Sako, en conférence de presse, devant le procureur de la République de Dixinn, Sidy Souleymane Ndiaye. Au moment des massacres, le général Sékouba Konaté était ministre de la Défense, avant de diriger la transition guinéenne de janvier à décembre 2010.

Le ministre Cheick Sako a indiqué : « Les juges font leur travail. Il me semble que M. Sékouba Konaté sera, dans un premier temps, entendu comme un témoin. » Puis d’ajouter : « Toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans ce dossier seront entendues, dans un premier temps, comme des témoins. Ce sont les magistrats qui apprécieront le reste. […] En tant que ministre de la Justice, je ne peux pas donner d’instructions aux magistrats dans ce dossier. Je vérifie si les choses ont été bien faites. C’est tout. » Le ministre a tenu à rappeler que « personne ne sera[ait] à l’abri », « même les civils ».

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Réagissant aux critiques sur la lenteur de la justice guinéenne et celles portant sur la dernière visite de la procureure de la CPI à Conakry, le ministre de la Justice a indiqué : « Vous ne pouvez pas, dans une procédure criminelle, dire que le procès va avoir lieu en telle date. […] Quand il n’y a pas de manifestation de la vérité, il n’y a pas de délai préfixé. » Et si Fatou Bensouda n’est venue que fin juin et pas en janvier comme initialement prévu, c’est parce que son « programme ne lui a [pas] permis ».

L’instruction prendra fin, espère-t-il, d’ici la fin de l’année et le procès devrait suivre à Conakry.

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