Une première explosion a eu lieu vers 7h15 (06h15 GMT) à proximité du terrain de prière de l’Aïd-el-fitr, la fête qui marque la fin du ramadan. « Pendant que nous nous occupions des victimes, nous avons entendu une autre explosion à environ 500 mètres », a indiqué Ahmad Adamu, un volontaire chargé de la sécurité. Quelques minutes plus tard, une troisième explosion qui « visait des fidèles », dit-il, a retenti dans le quartier de Gomari, près de la mosquée.

Au total, au moins 13 personnes ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessées, a confirmé une source médicale.

Un mois de ramadan meurtrier

Le mois de ramadan a été particulièrement meurtrier cette année au Nigeria, avec des fusillades visant des fidèles au moment de la prière et des attentats-suicides dans des mosquées.

Jeudi 16 juillet en fin de journée, deux bombes ont explosé dans la ville de Gombe, au sud de Damaturu, tuant près de 50 personnes dans un marché où les habitants faisaient leurs achats en vue des célébrations de l’Aïd.

Le nouveau chef d’état-major des armées, Tukur Buratai, qui a pris ses fonctions jeudi 16 juillet, doit se rendre à Damaturu ce vendredi 17 juillet pour célébrer l’Aïd avec les soldats engagés dans la lutte contre Boko Haram, affilié à l’organisation État islamique depuis mars dernier.

Le nouveau président Muhammadu Buhari, qui a fait de la lutte contre Boko Haram sa priorité, fait face à une vague de violence sans précédent depuis son investiture le 29 mai dernier. En un mois et demi, plus de 700 personnes ont péri dans des attentats au Nigeria.