Afrique du Sud : 32 garçons morts et 150 hospitalisés lors des rites traditionnels de circoncision

Les cérémonies traditionnelles d’initiations pratiquées par certaines tribus sud-africaines ont causé la mort de 32 jeunes hommes cette année et l’hospitalisation de 150 autres, selon un bilan du gouvernement dévoilé mardi.

Des jeunes hommes de la tribu des Xhosas, après leur cérémonie de circoncision près de Qunu,  en Afrique du Sud, le 30 juin 2013. © Carl de Souza/AFP

Des jeunes hommes de la tribu des Xhosas, après leur cérémonie de circoncision près de Qunu, en Afrique du Sud, le 30 juin 2013. © Carl de Souza/AFP

Publié le 22 juillet 2015 Lecture : 1 minute.

La plupart des décès et des infections sont survenus après des circoncisions effectuées sans aucune précaution d’hygiène, a expliqué Sifiso Ngcobo, porte-parole du ministère des Affaires traditionnelles, mardi 21 juillet. « D’autres sont morts des suites de violences ou de déshydratation », a-t-il précisé.

Cette année encore, l’un des jeunes garçons participant à un rite d’initiation a dû subir une amputation du pénis.

la suite après cette publicité

400 morts entre 2008 et 2013, principalement dans le Cap oriental

C’est principalement chez les Xhosas que la circoncision des jeunes hommes est pratiquée, à l’issue d’une retraite dans la brousse de deux à quatre semaines durant laquelle ils sont soumis à des épreuves plus ou moins secrètes, comme des tests de résistance et d’endurance destinés à faire d’eux des hommes.

Chaque année, la grande majorité des décès sont donc recensés dans le Cap Oriental, province natale de Nelson Mandela, lui-même xhosa, où ces rites de passage sont un élément essentiel de la culture. Cette année, 27 cas mortels se sont produits dans cette région sur un total de 32.

Une commission gouvernementale mise sur pied en 2014 avait recensé 400 morts entre 2008 et 2013. « C’est regrettable et malheureux », avait déclaré en début d’année Zolani Mkiva, porte-parole du roi des Xhosas, Zwelonke Sigcawu. « C’est l’un des rituels les plus importants dans notre société. Mais aussi important que ce soit, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre des vies. La vie est plus importante que le rite », avait-il dit.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Initiation au dieu Shango, justicier 
du tonnerre et de la foudre, à Porto-Novo (Bénin). © JEAN-CLAUDE COUTAUSSE/DIVERGENCE

Au cœur de la puissance vaudoue

Contenus partenaires