Simon Alexandre : « Nous voulons favoriser le transfert d’expertises vers le Sud »

Le Centre d’excellence en technologies de l’information et de la communication met son travail de recherche appliquée au service des entreprises.

Licencié en histoire et en informatique, le patron du pôle de compétences dirige une équipe de quarante-cinq chercheurs. © Colin Delfosse/Out Of Focus

Licencié en histoire et en informatique, le patron du pôle de compétences dirige une équipe de quarante-cinq chercheurs. © Colin Delfosse/Out Of Focus

Publié le 6 novembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Etabli depuis 2001 sur l’Aéropole de Charleroi, le Centre d’excellence en technologies de l’information et de la communication (Cetic) a été créé à l’initiative de l’université de Namur (FUNDP), de l’université catholique de Louvain (UCL) et de la faculté polytechnique de l’université de Mons (FPMs-UMons). Ses ressources financières proviennent des PME (50 %), de groupes industriels (25 %) et d’organisations à but non lucratif ou d’institutions (25 %).

Jeune Afrique : Quel est le rôle du Cetic ?

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Simon Alexandre : Il joue celui d’un agent de connexion entre la recherche universitaire et les entreprises. Le centre est le partenaire actif de ces dernières pour le transfert de technologies en génie logiciel et en électronique. Grâce à la collaboration avec les laboratoires universitaires, il est au coeur des progrès de la recherche en Belgique, en Europe et dans le monde.

Quels sont ses domaines de prédilection ?

Il est particulièrement investi dans les secteurs de pointe tels que l’e-santé, le cloud computing [applications et stockage de données à distance, NDLR], l’open source [logiciels utilisables et modifiables par tous gratuitement], la sécurité, le transport et la logistique, les technologies sans fil et la sémantique.

Afin de renforcer la compétitivité et le leadership de la région wallonne dans le secteur, les cinquante collaborateurs du Cetic stimulent les activités de R&D [recherche et développement] via des partenariats de recherche collaborative et accompagnent les entreprises dans leurs innovations, améliorations de produits, de procédés ou de services. Ils assurent aussi du conseil technologique ou méthodologique, l’élaboration de prototypes, ou encore des études de faisabilité.

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Comment vous positionnez-vous à l’échelle internationale ?

Le Cetic est leader dans plusieurs projets internationaux, notamment dans le cadre des 6e et 7e programmes-cadres de recherche et développement (PCRD) de la Commission européenne. Le 7e PCRD met l’accent sur le développement d’opportunités avec l’Afrique, par le financement de la participation d’entreprises ou d’universités africaines à des projets nationaux ou européens. Il s’agit de favoriser le transfert de technologies et d’expertises sur le continent, en particulier dans la santé et les services publics. Nous participons aussi à EuroAfrica-ICT, qui vise à soutenir les partenariats entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne pour contribuer au développement de la recherche et de la coopération scientifique et technique dans les TIC. Parmi les pays impliqués, on peut citer le Sénégal.

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Infopole Cluster TIC, porte du futur

Né en 2006 de la fusion de deux centres spécialisés dans les technologies de l’information et de la communication, l’Infopole Cluster TIC, établi à Namur, fédère des compétences académiques et industrielles wallonnes. « Nos objectifs sont d’accroître la visibilité et l’attractivité du secteur, de renforcer sa dynamique en capitalisant l’expertise découlant de la recherche, et d’ouvrir les portes du développement international, explique Frédéric Jourdain, directeur du pôle de compétences. Nous devons aussi endiguer la fuite des compétences hors de Wallonie. » Le cluster compte 180 membres, dont plus de 90 % sont des entreprises, auxquelles s’ajoutent les universités (de Liège, Namur, Mons et Louvain), des centres de compétences (Technofutur à Charleroi, Technifutur à Liège, Technocité à Mons) et des administrations comme la ville de Namur. Association sans but lucratif (ASBL), Infopole bénéficie du soutien du ministère de la Région wallonne et de fonds européens. L.J.

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