Afren a reprté sine die une assemblée générale des actionnaires prévue ce vendredi 24 juillet. Dans un communiqué publié mardi, l’entreprise pétrolière nigériane indique qu’une autre réunion prévue pour l’examen de son plan de restructuration, annoncée le 29 juillet, a également été reportée.

Suspension

Le mercredi 15 juillet dernier, Afren a suspendu son titre à la Bourse de Londres en prévision d’une production pétrolière bien plus faible cette année que les prévisions inclues dans son plan de restructuration de mars 2015. Au début de l’année, la production de pétrole d’Afren atteignait 27 200 barils par jour, soit 20 % de moins qu’en 2014. Selon la compagnie nigériane, qui n’a pas divulgué l’ampleur de la baisse des volumes attendue, cette nouvelle situation devrait entraîner une hausse de ses besoins de financement.

« Nous sommes actuellement en train d’évaluer l’impact de cette révision sur nos estimations », explique Afren dans son communiqué. Aussi, le report des rencontres prévues en juillet permettra de « finaliser l’examen des effets de cette baisse de la production sur son business plan et d’en discuter avec les différentes parties prenantes de son programme de restructuration ».

Crise

Ces déboires viennent compliquer le scénario de sortie de crise d’Afren qui a connu une année 2014 difficile, durant laquelle l’entreprise nigériane a dû passer une charge de 2 milliards de dollars en amortissement et en dépréciations d’actifs, en raison de la chute du cours du pétrole et d’une révision à la baisse des réserves d’un site pétrolier en Irak, rappelle Reuters.

La compagnie a également souffert l’an dernier d’une affaire de mauvaise gouvernance, liée à des transferts illicites de fonds qui a terni sa réputation et a provoqué le limogeage de son directeur général et du directeur des opérations.

En février 2015, Afren a mis fin aux discussions entamées pour une fusion avec sa compatriote Seplat, une opération qui aurait donné naissance à un géant de l’industrie pétrolière nigériane.