Le Ghana prêt à emprunter plus, malgré la hausse attendue du déficit

Accra devrait connaître une croissance plus faible cette année, avec un déficit public et une inflation en hausse. Les autorités ghanéennes se disent pourtant prêtes à émettre un eurobond plus élevé que prévu.

De g. à dr. : John Dramani Mahama, président du Ghana, Seth Terkper, ministre des Finances du Ghana, John Terry, secrétaire d’État américain et Hana Hyde, directrice du Millenium Challenge Corporation, à Washington en octobre 2014 lors du sommet US-Africa. © J. Scott Applewhite/ AP/ SIPA

De g. à dr. : John Dramani Mahama, président du Ghana, Seth Terkper, ministre des Finances du Ghana, John Terry, secrétaire d’État américain et Hana Hyde, directrice du Millenium Challenge Corporation, à Washington en octobre 2014 lors du sommet US-Africa. © J. Scott Applewhite/ AP/ SIPA

Publié le 22 juillet 2015 Lecture : 1 minute.

Le Ghana pourrait revoir à la hausse le montant de l’eurobond prévu en septembre prochain. Selon Cassiel Ato Forson, le vice-ministre des Finances du pays, Accra pourrait lever 1,5 milliard de dollars en obligations internationales, soit 50 % de plus que le montant annoncé plus tôt cette année, rapporte Reuters. Le responsable ghanéen n’a pas indiqué les raisons de cette révision à la hausse. Selon une source citée par l’agence de presse, ce plan a été approuvé par le Fonds monétaire international, qui a signé avec Accra un programme d’aide de 918 millions de dollars sur trois ans.

Crise

la suite après cette publicité

Le Ghana est confronté depuis plus de deux ans à une crise macroéconomique assez sévère, marquée par « une forte dépréciation de la monnaie, l’aggravation de la crise énergétique, l’accentuation des déséquilibres macroéconomiques et la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt », comme le rappelle la dernière édition du rapport Perspectives économiques en Afrique.

La croissance économique du pays d’Afrique de l’Ouest, présenté il y a quelques années à peine comme un exemple à suivre par ses pairs, devrait ralentir pour la quatrième année consécutive. Annoncée à 3,9 % au début de l’année (contre 4,2 % en 2014 et 7,3 % en 2013), elle ne devrait être que de 3,5 % au final, selon les chiffres révélés le 21 juillet par le ministre des Finances Seth Terpker.

Dans sa présentation devant les députés ghanéens, le ministre a également indiqué que le déficit budgétaire du pays devrait atteindre 7,3 % cette année, soit 1,3 point de plus que les prévisions annoncées plus tôt cette année. De même, l’inflation devrait être plus élevée à 13,7 % cette année, contre 11,5 % prévus.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires