Wallonie : la numérique attitude

S’appuyant sur ses compétences dans le secteur des technologies de l’information et de la communication, la région belge francophone est candidate pour organiser, à Liège, l’exposition internationale de 2017 sur le thème « connecter le monde, relier les gens, mieux vivre ensemble ».

Le forum international organisé les 20 et 21 septembre à Liège a accueilli 80 jeunes scientifiques venus de 70 pays. Colin Delfosse/Out of Focus

Le forum international organisé les 20 et 21 septembre à Liège a accueilli 80 jeunes scientifiques venus de 70 pays. Colin Delfosse/Out of Focus

Publié le 6 novembre 2012 Lecture : 3 minutes.

Si beaucoup retiennent avant tout de la Belgique ce petit côté traditionnel qui colle à la peau de toutes les monarchies du monde, force est de reconnaître que c’est aussi l’un des pays les plus câblés de la planète, avec 73 % des foyers disposant d’un accès au réseau et tous les modes de connexion possibles (ADSL, SDSL, câble, couverture sans fil, fibre optique…). Dans ce plat pays tout en hautes technologies, la Wallonie porte fièrement les couleurs du numérique. Il y a plus de vingt ans, cette dernière a misé sur les technologies de l’information et de la communication (TIC). Aujourd’hui, malgré sa modeste superficie, elle est reconnue dans le monde entier pour ses compétences dans le secteur, avec des activités couvrant un large spectre d’applications.

« Internet brise les frontières et permet aux gens de réfléchir sur des bases communes. »
Dodji Amouzou, Ingénieur chez ArcelorMittal Liège R&D

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Compétitivité

Très tôt, la région a su mettre en oeuvre une dynamique de partenariats public-privé afin d’introduire les TIC au sein des entreprises wallonnes des secteurs traditionnels. De nombreux pôles de compétences ont ainsi vu le jour, regroupant les laboratoires de recherche et développement (R&D) des universités de Liège (ULg), de Namur (FUNDP), de Louvain (UCL) et de la faculté polytechnique de Mons (FPMs-UMons).

Cliquez sur l'image.border-color: #000000; margin: 3px; float: left;" />Ces passerelles entre le public et le privé, soutenues par la région et l’Union européenne, ont permis de développer les échanges avec des partenaires académiques et industriels étrangers sur tous les continents. En Europe, évidemment, mais aussi avec les pays du Sud. À travers des projets communs, des échanges d’étudiants et de cadres, les universités et entreprises wallonnes coopèrent avec leurs homologues de RD Congo, du Rwanda, du Burundi (anciennes colonies belges) et de nombreux pays d’Afrique francophone (Maroc, Sénégal, Togo, etc.).

La renommée internationale de ses entreprises et laboratoires tient aussi à la compétitivité que confèrent à la Wallonie ses « clusters » – pôles fédérant des entreprises du même secteur, des institutions universitaires, des centres de recherche et de formation. La région dispose ainsi d’un cluster Technologies wallonnes de l’image, du son et du texte (Twist) spécialisé dans l’audiovisuel et les médias, de l’Infopole Cluster TIC et du Centre d’excellence en technologies de l’information et de la communication (Cetic), centre de recherche appliquée au service des entreprises – un modèle du genre en matière de transfert de technologie -, qui, tous, multiplient les synergies avec l’étranger. « L’organisation à Liège, les 20 et 21 septembre, du forum scientifique international Liège for ICT, consacré aux TIC et à l’interconnectivité, témoigne de cette volonté d’ouverture », explique Marie Ledru, responsable de la promotion internationale de l’Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers (Awex).

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Visibilité

WallonieCette rencontre s’inscrit dans le cadre de la candidature de Liège à l’exposition internationale de 2017, dont la métropole wallonne s’est naturellement approprié le thème – « Connecter le monde, relier les gens, mieux vivre ensemble » – avec pour seule rivale la ville d’Astana, au Kazakhstan. Le Bureau international des expositions (BIE, qui compte 161 pays) doit rendre sa décision dans un mois, le 22 novembre.

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Dans l’attente du verdict, Liège et la région entière multiplient les initiatives pour démontrer que la cité wallonne est toute désignée pour accueillir ce grand rendez-vous international, qui donnerait un coup de pouce supplémentaire à la visibilité et au développement économique de la Wallonie. D’autant qu’une impulsion sera déjà donnée en 2015, année où Mons sera capitale européenne de la culture, avec un slogan (« Mons, où la culture rencontre la technologie ») qui met aussi en avant les TIC.

Lors du forum des 20 et 21 septembre dernier, Dodji Amouzou, 28 ans, ingénieur doctorant chez ArcelorMittal Liège R&D, d’origine togolaise, a participé à une rencontre entre 80 jeunes scientifiques issus de 70 pays. « Nous sommes tous d’accord pour dire qu’internet, malgré les inégalités économiques et les disparités d’accès, brise les frontières en permettant à un nombre de plus en plus important de gens de trouver l’information et, donc, de réfléchir sur des bases communes », explique-t-il. « Liège Expo 2017 va permettre de générer un débat international autour des TIC, et les pays africains participants pourront mettre en place des coopérations avec des universités du monde entier afin de développer les technologies et de réduire la fracture numérique », s’enthousiasme l’ingénieur.

Ce sera aussi l’occasion pour les universités et les entreprises wallonnes du secteur d’étendre leurs activités à l’international.

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