Karim Bernoussi à vitesse grand V

Il y a six ans, Karim Bernoussi ne connaissait pas grand-chose à l’outsourcing. Devenu PDG d’Intelcia, le Marocain en a fait l’un des dix premiers acteurs du marché francophone.

C’est en 2006 que Karim Bernoussi commence son aventure entrepreneuriale à la tête d’Intelcia. © Intelcia

C’est en 2006 que Karim Bernoussi commence son aventure entrepreneuriale à la tête d’Intelcia. © Intelcia

Julien_Clemencot

Publié le 30 octobre 2012 Lecture : 2 minutes.

Le 11 octobre, Karim Bernoussi, PDG d’Intelcia, a inauguré le nouveau siège de la société, une tour de huit étages à Casablanca. Pour l’occasion, le groupe spécialiste de la relation client a aussi dévoilé une nouvelle identité visuelle réunissant sous une seule bannière ses implantations au Maroc et dans l’Hexagone. Fin 2011, Intelcia a en effet acquis pour 15 millions d’euros le français The Marketingroup (propriétaire de Phone Marketing). « L’objectif est de faire travailler nos 3 000 collaborateurs [dont 1 000 en France, NDLR] sous un même drapeau », explique le patron, qui passe désormais 60 % de son temps en France.

Avec cette fusion, le groupe, dont le chiffre d’affaires devrait atteindre 62 millions d’euros en 2012, est devenu l’un des dix premiers acteurs du marché francophone. Parmi ses clients : Google, Canal+, SFR ou Attijariwafa Bank.

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Une réussite fulgurante pour Karim Bernoussi, 49 ans, qui de son propre aveu ne connaissait pas grand-chose aux centres d’appels il y a seulement six ans. Influencé par son père, fonctionnaire, ce diplômé de l’École nationale supérieure des télécommunications de Paris a d’abord fait carrière dans le public – notamment au sein de l’opérateur historique, Maroc Télécom, dont il devient membre du comité exécutif à la fin des années 1990.

Duo

« J’étais déjà actionnaire d’une société pionnière dans le secteur de la relation client et j’ai eu l’occasion, avec d’autres investisseurs marocains, d’en prendre le contrôle », explique-t-il. Le patron doit attendre trois ans pour voir l’entreprise, renommée Intelcia, réaliser ses premiers bénéfices. Elle n’a alors que 300 salariés. Mais en trois ans, sous l’impulsion du duo qu’il forme avec son directeur général et coactionnaire (ils détiennent 32,8 % du capital), Youssef El Aoufir, elle va changer de division.

Après avoir absorbé deux concurrents et fait entrer CDG Capital Private Equity (la filiale de capital-investissement de la Caisse de dépôt et de gestion marocaine) dans son capital (27,5 %), Intelcia envisage désormais une cotation en Bourse pour 2014 et vise 150 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2015. Alors quand on demande à son PDG s’il pourrait vendre, il est catégorique : « Pas question, mon projet est loin d’être achevé ! »

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