L’Algérie abaisse son budget 2015
Le gouvernement algérien a approuvé le 23 juillet un ensemble de mesures fiscales visant à réduire le déficit budgétaire du pays. Parmi elles : la baisse des dépenses annoncées en 2015.
Le Conseil des ministres algérien a adopté le 23 juillet l’ordonnance portant loi de finances complémentaire (LFC) 2015, rapporte l’agence officielle APS. Parmi les mesures contenues dans cette loi figurent : une réforme de la fiscalité et une révision du budget 2015.
La LFC revoit à la baisse les dépenses budgétaires de l’État, qui passent à 7 588 milliards de dinars 69,42 milliards d’euros) « contre 7 692 milliards de dinars dans la loi de finance initiale 2015 », écrit APS, qui évoquait pourtant, en décembre dernier, un budget de 8 858 milliards de dinars pour l’année 2015.
La LFC 2015 prévoit aussi un net recul des exportations d’hydrocarbures : 34 milliards de dollars en 2015 contre 68 milliards de dollars en 2014.
Le nouveau texte table pourtant sur une hausse de 242,4 milliards de dinars des recettes budgétaires à 4 953 milliards de dinars. Ce qui devrait entraîner un déficit de 2 635 milliards de dinars cette année, contre 2 981,4 milliards dans la loi de finances initiale si l’on tient compte des nouveaux chiffres avancés par APS, bien différents de ceux de décembre 2014, qui évoquaient un déficit de 4 173,3 milliards de dinars en 2015.
Pour atteindre ce résultat, les autorités algériennes parient sur « l’amélioration de la collecte de l’impôt, ainsi que des versements accrus des excédents financiers par l’Agence de valorisation des hydrocarbures (Alnaft) et par l’Agence de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) », rapporte l’APS.
Impôts
Avec cette loi de finances complémentaire, Alger espère accroître les revenus de l’État à travers une rationalisation de la fiscalité. Ainsi, l’impôt sur le bénéfice des sociétés, fixé aujourd’hui à 23 % pour toutes les activités, est rabaissé dans la LFC 2015 à 19 % pour les entreprises de production. Il reste à 23 % pour les secteurs de la construction et du tourisme mais monte à 26 % pour les autres activités « notamment celles d’importation et de revente en l’état », souligne l’APS.
La taxe sur l’activité professionnelle a été abaissée de 2 % à 1 % pour les activités de production de biens et à 1,5 % pour le BTP. Elle reste à 2 % pour les autres activités et monte à 3 % pour le transport d’hydrocarbures.
Ces dispositions visent à « actualiser les taux de rendement de la fiscalité ordinaire mais aussi à encourager la production nationale », explique l’agence citant le communiqué du Conseil des ministres.
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