Burundi : des élections sénatoriales sans suspens et… sans enjeux

Les élections sénatoriales se dérouleront ce vendredi 24 juillet au Burundi. Un scrutin au suffrage indirect qui ne devrait – encore une fois – réserver aucune surprise.

Une femme se prépare à voter à Buye, dans le nord du Burundi, le 21 juillet 2015 (Photo d’illustration) © Phil Moore/AFP

Une femme se prépare à voter à Buye, dans le nord du Burundi, le 21 juillet 2015 (Photo d’illustration) © Phil Moore/AFP

Publié le 24 juillet 2015 Lecture : 1 minute.

« Imaginez un sénat constitué à plus 80% de membres d’un seul parti, c’est un retour vers les années 1970, une époque que les Burundais pensaient révolue », s’indigne Sylvestre Ntibantunganya, ancien chef d’Etat du Burundi.

Pourtant, cet ancien président de la République, sénateur à vie – un privilège que lui confère la constitution Burundaise -, se dit prêt à intégrer la deuxième chambre parlementaire. « Je pourrais refuser de siéger au Sénat au regard des circonstances actuelles, mais par respect pour la Constitution, j’assumerai ces fonctions », a précisé Sylvestre Ntibantunganya, initialement candidat à la présidentielle du 21 juillet mais qui s’est retiré de la course pour protester.

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Pas de boycott

Les contestataires de la présidentielle ne seront pas les seuls à participer aux élections sénatoriales, par respect de la loi fondamentale ou par peur des représailles. « Pour des raisons de sécurité, je préfère aller voter pour les sénateurs de ma circonscription plutôt que de boycotter », confie ainsi un conseiller communal d’opposition, nouvellement élu dans la plus grande circonscription de Gitega (centre).

Depuis que le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, a remporté la majorité des conseillers communaux, les élections sénatoriales de ce vendredi 24 juillet au Burundi sont dépourvues de tout suspens. Les sénateurs étant élus au suffrage indirect par l’ensemble des conseillers communaux, les résultats seront sans surprise.

Respect de la Constitution et des accords d’Arusha

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La Constitution et les accords d’Arusha devraient être respectés lors de ce scrutin. Les quotas ethniques (entre Hutus et Tutsis) et de genre (30% réservé aux femmes), ainsi que la cooptation de trois sénateurs issus de la communauté batwa seront de mise.

À l’issue de cette élection au suffrage indirect à huit-clos, le sénat de la législature de 2015-2020 comptera 43 sénateurs.

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