Dans le cadre d’une opération  antiterroriste lancée vendredi 24 juillet contre l’État islamique et  les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), la police turque a interpellé 251 personnes à travers tout le pays , a annoncé le gouvernement.

« Un total de 251 personnes ont jusqu’à maintenant été placées en garde à vue pour appartenance à une organisation terroriste », ont précisé les services du Premier ministre Ahmet Davutoglu dans une déclaration. « Un coup de filet a été mené dans 13 provinces du pays », ont-il ajouté.

Riposte contre l’État islamique

Durant l’opération, une militante du Front révolutionnaire de libération du peuple (un groupe marxiste auteur de nombreux attentats en Turquie) a été tuée lors d’une fusillade avec la police dans un quartier d’Istanbul, a rapporté l’agence pro-gouvernementale Anatolie. Les policiers ont visé quelques 140 adresses différentes dans la capitale. Près de 5000 policiers et plusieurs hélicoptères ont été mobilisés pour l’opération, a précisé l’agence Dogan.

L’opération antiterroriste intervient quatre jours après l’attentat meurtrier dans la ville de Suruç près de la frontière syrienne, qui a fait 32 morts et une centaine de blessés. L’attentat non revendiqué pour l’instant avait été attribué par le gouvernement turque à l’État islamique, dont les menaces contre la Turquie s’étaient multipliées.

Après un accrochage à la frontière jeudi 23 juillet où un policier a été tué, la Turquie a également riposté en bombardant plusieurs positions de l’État islamique en Syrie tôt dans la matinée du 24 juillet.

Par ailleurs, le PKK a de son côté revendiqué l’exécution mercredi dernier de deux policiers, accusés d’avoir coopéré avec l’État islamique, en représailles à l’attentat de Suruç.