Essaimage : et si la Tunisie misait sur l’innovation ?

Lancé en 2005, le programme tunisien pour favoriser la création de PME par l’essaimage doit, selon Mondher Khanfir, fondateur de l’incubateur Wiki Startup, se tourner davantage vers le monde scientifique.

Pour l’auteur du rapport, l’essaimage scientifique constitue un potentiel de création de richesse encore totalement inexploité. DR

Pour l’auteur du rapport, l’essaimage scientifique constitue un potentiel de création de richesse encore totalement inexploité. DR

Julien_Clemencot

Publié le 18 octobre 2012 Lecture : 1 minute.

Favoriser l’implication d’une entreprise existante dans la création de PME… L’idée a fait son chemin dans de nombreux pays désireux de dynamiser leur économie. Dans un rapport financé par la coopération allemande et qui sera remis le 22 octobre au ministère de l’Industrie, Mondher Khanfir, fondateur de l’incubateur Wiki Startup, propose pourtant un bilan mitigé de l’approche dite de l’essaimage en Tunisie.

Selon l’ancien président de l’Association des tunisiens des grandes écoles (Atuge), le cadre réglementaire mis en place par le gouvernement en 2005 – dont le coût pour l’Etat est estimé à 15 millions de dinars – n’est pas assez ambitieux et la démarche aboutit trop souvent à la simple externalisation d’activités à faible valeur ajoutée. À preuve, sur 488 projets conventionnés à la fin 2011, seuls 135 avaient nécessité un financement de l’entreprise « essaimante » supérieur à 100 000 dinars. Et, parmi ces derniers, 35 étaient entrés dans une phase de production, soit un taux de transformation de 28%.

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Potentiel inexploité

Pour l’auteur du rapport, l’essaimage scientifique constitue un potentiel de création de richesse encore totalement inexploité. « La Tunisie compte plus de 300 unités de recherche. C’est beaucoup pour un pays de 10 millions d’habitants. Il faut leur donner plus d’autonomie pour leur permettre d’investir dans des PME innovantes, par exemple en valorisant les droits d’exploitation de licence », plaide Mondher Khanfir. Ce dernier invite la Tunisie à se fixer des objectifs à l’image du Maroc qui, à partir de 2014, vise le dépôt de 1 000 brevets et la création de 100 startups par an.

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