Printemps arabe : la Suisse a bloqué 800 millions d’euros d’avoirs illicites
Suite au printemps arabe, la Suisse a bloqué dans ses banques environ 800 millions d’euros d’avoirs illicites de quatre pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. La restitution pourrait prendre des années.
Suite au printemps arabe, la Suisse a bloqué environ 800 millions d’euros dans ses banques. Ces fonds concernent l’Égypte à hauteur de 578 millions euros, la Libye (83 millions), la Syrie (83 millions) et la Tunisie (50 millions). Si les autorités helvétiques ont agi conformément aux sanctions votées par les Nations unies pour les fonds libyens et syriens, la décision de geler les avoirs tunisiens et égyptiens a été prise directement par le Conseil fédéral suisse après que les ex-présidents Hosni Moubarak et Zine El Abidine Ben Ali avaient quitté le pouvoir.
Caractère exceptionnel
Au cours d’une conférence de presse donnée le 16 octobre, Valentin Zellweger, chef de la Direction du droit international public au ministère suisse des Affaires étrangères, a insisté sur le caractère exceptionnel des cas tunisiens et égyptiens. En effet, pas moins de 48 personnes de l’entourage de Ben Ali et 32 personnes liées à Moubarak sont impliquées.
Répondant à une question sur la lenteur de la restitution des avoirs, le responsable suisse a en outre indiqué que la balle restait dans le camp des pays d’origine des fonds. Compte tenu des recours possibles, notamment en Suisse, ce dernier a cependant reconnu ne pas être en mesure de donner une échéance pour la fin de la procédure, qui pourrait encore durer plusieurs années.
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