Carburant : transporteurs, unissez-vous !

Face à la flambée des prix, plusieurs compagnies ont décidé de grouper leurs achats de carburant. Un deuxième appel d’offres est en cours.

Les coûts du carburant représentent entre 25 % et 50 % des charges d’exploitation. © AFP

Les coûts du carburant représentent entre 25 % et 50 % des charges d’exploitation. © AFP

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 21 octobre 2012 Lecture : 1 minute.

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Les flottes africaines décollent

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Les difficultés d’Air Mauritius auraient-elles convaincu les transporteurs africains de franchir le pas ? Pénalisée par une hausse exorbitante des coûts du carburant, la compagnie a subi des pertes de 29 millions d’euros sur son exercice 2011, malgré un record de 1,3 million de voyageurs.

Dès 2011, sous l’égide de l’Association des compagnies aériennes africaines (Afraa), huit transporteurs ont décidé de mutualiser leurs achats de carburant. Parmi eux, des poids lourds tels qu’Ethiopian Airlines et Kenya Airways, mais aussi des acteurs plus modestes (Air Malawi, Air Namibia, le mozambicain LAM, le tanzanien Precision Air, Rwandair et Taag Angola Airlines). Objectif : maîtriser les coûts du carburant, qui représentent entre 25 % et 50 % des charges d’exploitation.

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Il faut libéraliser le marché pour favoriser la concurrence.
Elijah Chingosho, secrétaire général de l’Afraa

Négocier

Après une commande réussie de 670 millions de litres en 2012, un nouvel appel d’offres est en cours pour l’achat de 1,1 milliard de litres en 2013. Le nombre de compagnies adhérentes étant passé à quatorze avec l’arrivée d’Air Madagascar, Air Burundi, Asky Airlines, Astral Aviation, Starbow et Jetlink. « Il s’agit de jouer sur des quantités importantes pour négocier des prix bas auprès des pétroliers [Total, Shell, Libya Oil, etc., NDLR] », explique Cheick Tidiane Camara, le président du cabinet Ectar. Une synergie applicable selon lui aux achats d’équipements ou de pièces de rechange.

L’Afraa se bat par ailleurs pour la fin du monopole de certains fournisseurs. « Nous exhortons les gouvernements à libéraliser ce marché pour favoriser la concurrence et améliorer le service », a martelé son secrétaire général, Elijah Chingosho.

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