Présidentielle au Burundi : un scrutin calme mais pas « libre, crédible ni inclusif », selon l’ONU
La mission d’observation de l’ONU au Burundi a publié son rapport préliminaire lundi sur l’élection présidentielle du 21 juillet dernier, durant laquelle les libertés d’expression, de réunion et d’association « ont été sévèrement entravées », selon elle.
L’élection présidentielle, qui a débouché sans surprise sur la réélection du président Pierre Nkurunziza, s’est déroulée dans le calme, selon la mission d’observation électorale de l’ONU au Burundi (Menub). Cependant, ce scrutin, marqué par des violences, n’était pas « libre, crédible et inclusif », poursuit le rapport préliminaire publié lundi 27 juillet.
Dans celui-ci, les observateurs écrivent que « la liberté de la presse a fait l’objet de sévères restrictions » et notent que « les médias publics n’ont pas assuré une couverture équilibrée aux candidats en compétition ».
L’ONU rapporte aussi que l’élection a eu lieu « dans un climat de profonde méfiance entre les partis politiques » à la suite de la décision du président sortant Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat. La mission avait rendu le même verdict pour les élections législatives et locales tenues fin juin.
Un scrutin déjà qualifié de « pacifique » par Ban Ki-moon
Deux jours après l’élection présidentielle, Ban Ki-moon l’avait qualifiée de « pacifique », en appelant les parties protagonistes à reprendre le dialogue. Cependant, le secrétaire général des Nations unies n’avait glissé aucun mot sur la crédibilité du vote.
Les conclusions de la Minab rejoignent celles d’autres observateurs internationaux, dont ceux de la Communauté est-africaine.
Le président Nkurunziza a été réélu au premier tour, avec 69,41% des voix, pour un troisième mandat que ses adversaires jugent contraire à la Constitution.
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