Ghana : un homme écope de dix ans de prison pour avoir voulu « tuer » le président
La justice ghanéenne a condamné mardi un homme à dix ans de prison après qu’il a été arrêté armé dans une église fréquentée par le président du Ghana, John Dramani Mahama, qu’il a dit vouloir assassiner. L’homme de 36 ans, inconnu du public, n’a jamais joué aucun rôle sur la scène politique.
![Le président du Ghana John Dramani Mahama délivre un discours lors de l’Ecowas, le 20 avril 2015 à Lomé au Togo. © Issouf Sanogo/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/07/29/Ghana.jpg)
Le président du Ghana John Dramani Mahama délivre un discours lors de l’Ecowas, le 20 avril 2015 à Lomé au Togo. © Issouf Sanogo/AFP
Charles Antwi, 36 ans, a été arrêté dimanche en possession d’un pistolet dans une église fréquentée habituellement par le président John Dramani Mahama et sa famille. « Je voulais tuer le président Mahama pour prendre sa place », a-t-il affirmé, mardi 28 juillet, devant un tribunal d’Accra. La famille présidentielle était absente lors de l’incident.
L’homme, dont l’état de santé mentale semble perturbé, a été arrêté pour son « comportement agité et suspect » pendant l’office du matin, a indiqué Edward Omane Boamah, un porte-parole du gouvernement.
Il a écopé de dix ans de prison pour possession illégale d’armes.
« Essayer de tuer le président était un moyen de me battre pour la nation »
Les déclarations du prévenus n’ont pas manqué de surprendre l’assistance puisque cet homme n’a jamais joué un rôle sur la scène politique ghanéenne.
« Essayer de tuer le président était un moyen de me battre pour la nation. Je devais être investi président quand le président John Evans Atta-Mills est mort » en juillet 2012, a-t-il lancé.
Devant le tribunal, Charles Antwi a expliqué la façon dont il avait trouvé l’église fréquentée par le président Mahama. « Un militaire au Fort Osu (siège de la présidence) m’a indiqué l’église du président », a-t-il dit. Il a aussi affirmé que l’arme qu’il détenait lui avait été fournie par un Burkinabè, sans donner plus de détails.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »