RD Congo : Pygma Group donne le ton

Sur un marché de la publicité et de la communication en pleine expansion, la créativité fait la différence. Dans ce domaine, Pygma Group donne le ton.

Une antenne de Pygma Communication à Kinshasa. Baudouin Mouanda/JA

Une antenne de Pygma Communication à Kinshasa. Baudouin Mouanda/JA

Publié le 17 octobre 2012 Lecture : 3 minutes.

Un chiffre d’affaires d’environ 15 millions de dollars (11,6 millions d’euros), une soixantaine de collaborateurs plutôt jeunes et branchés, un coquet portefeuille de clients… Pygma Communication et ses filiales se portent bien. La « boîte de com’ qui monte » a installé son siège à deux pas du fleuve Congo, à La Gombe, dans le décor insolite d’un entrepôt de l’ex-Onatra. Des locaux à la sobriété étudiée, un juste dosage de rouge et de gris anthracite, à l’image du slogan de l’entreprise (« Vos pubs, ternes ou pygmantées ? »), et une ambiance feutrée pour permettre à l’équipe – infographistes, créateurs et chefs de publicité – de travailler en toute tranquillité, les yeux rivés sur l’écran de leurs ordinateurs.

Pygma Communication fait partie de la galaxie des entreprises de Pygma Group, un holding en Afrique du Sud à l’initiative de trois Congolais de RD Congo, d’un Rwandais et d’un Sud-Africain. Pygma Group, qui emploie plus de 200 personnes rien qu’en Afrique du Sud et en RD Congo, opère dans des secteurs divers : le conseil en management (Pygma Consulting), l’immobilier (Oxyprop – construction), la finance (Pygma Investments) et la communication (Pygma Communication). Outre en RD Congo et en Afrique du Sud, le groupe est également implanté aux États-Unis.

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Palette

Créée par trois Congolais, un Rwandais et un Sud-africain, la société emploie 200 personnes.

À Kinshasa, Pygma Communication, opérationnel depuis 2004, compte plusieurs départements ou sociétés autonomes, dont Pygma Advertising, Pygma PR, Impact Media, Exo, Seven Events et Sims Production, qui interviennent sur quasiment toute la chaîne de la communication et de la publicité : relations publiques, conception et gestion d’événements, création d’image, production audiovisuelle, conseil en plan médias, vente et achat d’espace et de panneaux publicitaires, etc. Une palette de services, prestations et produits que la société dispense à une clientèle étendue : opérateurs de téléphonie mobile, banques, compagnies minières, concessionnaires automobiles, entreprises de l’agroalimentaire… et nombre d’institutions, comme la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) congolaise, dont Pygma a créé le logo, le Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille de l’État (Copirep) et la Direction générale des impôts, dont elle a conçu les campagnes. En revanche, pas de politiques.

L’un des points forts du groupe est la réalisation de publireportages audiovisuels et de productions particulièrement remarquées par les téléspectateurs congolais, tels l’émission de téléréalité Miss Vodacom et le spot publicitaire pour la bière Primus (l’une des marques de Bralima).

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Concurrence

Le nombre d’entreprises allant croissant en RD Congo –  de même que celui des produits proposés à des consommateurs eux aussi plus nombreux et enclins à se laisser tenter -, le marché de la publicité et de la communication est en pleine expansion. D’autres agences s’y développent, parmi lesquelles Creat’in, Agressive, CMCT FCB, Divo et Dispromalt. Mais, comme l’explique Melissa Lubanzadio, sa directrice clientèle, Pygma Communication – qui a également des marchés au Congo-Brazzaville, au Cameroun et au Rwanda – en est l’un des leaders.

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Reste que, pour maintenir et élargir sa position, il doit développer d’autres produits. « Nous voulons être plus présents sur le segment des supports écrits, tels que les brochures de présentation d’entreprises et les rapports d’activité », insiste Patrick Pakonss, un passionné de musique, bien connu du monde audiovisuel local. Autre secteur dans lequel l’agence veut s’affirmer : celui de la vente de panneaux publicitaires. « L’affichage se développe de plus en plus hors de La Gombe. Le gouvernorat est en train de le restructurer. Une commission a été mise en place avec des experts, et la Fédération des entreprises pour le réglementer et le standardiser. » Un créneau rentable, même si les prix sont plus bas à la Cité qu’à La Gombe, « où le prix moyen du mètre carré est de 25 dollars », explique Jean-Michel Pépé Yamungu, responsable des relations publiques chez Pygma. De quoi pimenter le chiffre d’affaires du groupe.

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