Boris Diaw : « Le NBA Africa Game, c’est l’occasion de représenter la moitié de mes racines »
En pleine préparation de l’EuroBasket 2015 avec la France, le capitaine franco-sénégalais Boris Diaw, 33 ans, prend part samedi au premier NBA Africa Game à Johannesburg. Sélectionné dans la Team Africa avec son coéquipier franco-camerounais Nicolas Batum, il sera opposé à d’autres stars de NBA telles que Chris Paul des Clippers.
Le champion NBA 2014 des Spurs de San Antonio n’est pas seulement l’un des plus grands basketteurs français de l’histoire. C’est aussi un altruiste hors des parquets, investi dans l’humanitaire à travers son association Babac’Ards, créée en 2015, qui aide les enfants sénégalais à percer dans le basket et à suivre des études de qualité.
Jeune Afrique : Vous allez participer au premier match de NBA en Afrique qui opposera des joueurs d’origine africaine à une sélection NBA, samedi 1er août à Johannesburg. En quoi cet événement est important ?
Boris Diaw : C’est une grande étape. Que la NBA s’implante en Afrique est une bonne chose car je sais qu’il y a beaucoup de fans qui la regardent. Quand je vais au Sénégal l’été, les matches sont diffusés en direct et j’imagine que c’est la même chose dans d’autres pays donc c’était important pour nous de jouer ce match sur le continent.
De par vos origines sénégalaises, c’était une évidence pour vous de participer à ce match ?
Quand on m’a proposé de faire partie de cette équipe, j’ai tout de suite été enchanté car c’est une belle occasion de représenter la moitié de mes racines.
La Fédération française de basket-ball s’intéresse elle aussi au continent. Elle a annoncé, au début de juin, qu’elle souhaitait aider le basket africain à se développer…
Il y a pas mal d’actions qui ont été mises en place dont une convention entre dix pays africains et la France. On est fier de pouvoir mettre en commun des ressources pour que le basket se développe, donc cela va dans le bon sens. Personnellement, j’essaie d’aider de mon côté mais, là, quand cela vient de la Fédération, c’est encore plus fort.
Par le biais de votre association Babac’Ards, vous êtes devenu un grand promoteur du basket sur le continent. Le sport comme tremplin pour l’éducation ?
Oui, cela fait une dizaine d’années que l’on œuvre de cette manière. On organise des camps de basket à travers le Sénégal. On s’est également mis en partenariat avec la Seed Academy, une école de basket. Cela a permis à des gamins d’obtenir des bourses pour aller en université aux États-Unis et on a créé une section féminine afin qu’elles aussi suivent des études de qualité.
Que manque-t-il au basket pour que ce sport prenne, en Afrique, le même chemin que le football ?
Il y a de gros problèmes d’infrastructures à la base comme des gymnases, des terrains de basket pour jouer. C’est aussi une question de volonté de la part des fédérations qui doivent essayer de mettre en place des championnats de haut niveau et aider le basket à grandir pour qu’il atteigne le niveau mondial.
Dans les prochaines années, à Rio notamment, où se disputeront les Jeux olympiques 2016, pensez-vous qu’une sélection africaine puisse peser ?
On a vu justement que le Sénégal est la sélection qui est allée le plus loin lors de la dernière Coupe du monde [8e de finale historique, en 2014, NDLR]. Il a tenu tête à l’Espagne, on voit qu’il progresse. Il y a aussi l’Angola qui est historiquement l’une des meilleures équipes africaines et qui est capable de réaliser de belles choses en 2016.
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