Burundi : l’opposant Agathon Rwasa élu vice-président de l’Assemblée nationale
Le principal opposant burundais Agathon Rwasa a été élu jeudi premier vice-président de l’Assemblée nationale issue des législatives controversées du 29 juin. Pascal Nyabenda, président du CNDD-FDD, parti au pouvoir, a été désigné quant à lui président de la Chambre basse.
À quoi joue Agathon Rwasa ? Alors qu’hier encore il contestait les résultats de récentes élections au Burundi, le voilà au perchoir (ou presque) de l’Assemblée nationale issue des législatives controversées du 29 juin. Le principal opposant burundais a en effet été élu, le 30 juillet, premier président de la chambre basse du Parlement avec 108 voix sur 112.
À la veille de la désignation des membres du bureau de l’Assemblée nationale, Agathon Rwasa a expliqué mercredi à Jeune Afrique son choix de siéger à l’hémicycle : « L’Assemblée nationale reste une institution dédiée aux citoyens. Nous ne pouvons pas décevoir leurs doléances et il faut qu’ils soient représentées ».
Rwasa et Nditije, toujours alliés ?
Nous aurions aimé prendre une décision concertée.
Du côté de l’Union pour le progrès national (Uprona) de Charles Nditije, parti non reconnu par le pouvoir mais principal allié d’Agathon Rwasa lors des dernières élections, les propos ne sont pas non plus très tranchés. « Nous aurions aimé prendre une décision concertée au sein de la Coalition d’opposition des indépendants de l’espoir, menée par nos deux leaders [Nditije et Rwasa) », déplore Évariste Ngayimpenda, vice-président de l’Uprona-Nditije.
Pour ce dernier, « ce n’est pas le fait d’être élu premier vice-président de l’Assemblée nationale qui dérange mais le fait d’avoir accepté de participer aux institutions sans avoir harmonisé nos positions ».
Mais ces « divergences » ne sont pas suffisantes pour briser l’alliance avec Agathon Rwasa, aux yeux d’Évariste Ngayimpenda. « Nous considérons que nous sommes toujours dans la même coalition et que nous devons travailler pour accorder nos violons », estime-t-il.
En attendant, l’Uprona-Nditije maintient son refus de prendre part aux institutions issues des dernières élections au Burundi. Du moins pour l’instant.
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