RD Congo : croisières de luxe sur le Congo
Pour renouer avec le tourisme fluvial, plusieurs projets d’aménagement sont en cours sur les berges.
Pour ceux qui rêvent de faire une croisière au long cours sur le Congo, le Majestic River arrive à point nommé. C’est sur ce bateau, de 53 m de long et de 11 m de large, qui peut loger jusqu’à trente personnes dans ses coquettes cabines conçues pour une ou deux personnes et ses suites élégantes, toutes dotées de salles de bain, qu’ils pourront embarquer. Du grand luxe, avec salle à manger, petits salons, terrasse et ponton. Et cuisine raffinée.
L’idée de renouer avec les croisières fluviales, fréquentes jusqu’au milieu des années 1990, est venue de l’homme d’affaires Jean-Claude Hoolans, patron de la Nouvelle Compagnie africaine d’exportation (Nocafex), une entreprise spécialisée – entre autres – dans le transport fluvial, qui possède aussi une plantation agro-industrielle à Gwaka, dans la province de l’Équateur. « Nous avons fait retaper et réaménager ce bateau. Tout a été prévu pour assurer notre autonomie en essence, en eau, en vivres et en matériel pendant une croisière », précise Hoolans.
Les caprices du fleuve
Puisqu’il faut tenir compte des caprices du fleuve, dont les crues et décrues rendent difficile la navigation pendant plusieurs mois, seuls deux ou trois voyages seront organisés chaque année. Plutôt en début de saison sèche. Le départ aura lieu de Gwaka, que les plaisanciers rejoindront par petit porteur. L’occasion, au passage, de survoler la forêt équatoriale. Après une nuit passée dans la plantation d’hévéa, de palmiers à huile et de café de Hoolans, place à l’aventure au fil de l’eau. « Quelque cinq à six jours seront nécessaires pour gagner la capitale, avec un arrêt à Mbandaka, le chef-lieu de l’Équateur », explique Hoolans. Les plus anciens, qui se souviennent des croisières d’antan, notamment sur le Kamanyola, le célèbre bateau de l’ex-président Mobutu, en rêvent déjà.
Les plus anciens se souviennent du Kamanyola, le célèbre bateau de Mobutu.
Pour ceux qui n’auront pas la chance, le temps ou les moyens de faire un tel voyage, le Majestic River propose des « journées ou des week-ends fleuve », à la demande. « On peut aller jusqu’au village de Kinkole ou jusqu’à Maluku, une petite cité portuaire située à quelque 80 km en amont de la capitale. » Autre possibilité : la location du bateau pour organiser une soirée, un cocktail ou une fête.
Les balades sur le fleuve avec pique-nique sur les îles du Pool Malebo (là où commencent les rapides infranchissables), qui s’étaient redéveloppées depuis quatre ans, devraient se multiplier. L’hôtel Fleuve Congo, dernier-né des cinq-étoiles kinois situé au bord de l’eau à La Gombe, compte en effet faire aménager un petit port de plaisance, à deux pas de sa tour. De quoi faire concurrence au Nautic Club Kinshasa, un pittoresque port de plaisance dans la commune de Barumbu.
Pour les petites bourses, il restera les berges du fleuve, à Kinsuka, en aval de Kinshasa. L’ambiance y est plus populaire. Mais la bière ou le poulet grillé que l’on peut déguster dans l’une des innombrables nganda du coin, en admirant les couchers de soleil sur le fleuve, n’ont pas leur pareil.
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