Vol MH370 : vers la résolution du mystère grâce au fragment d’aile découvert à la Réunion ?
La pièce d’avion retrouvée à la Réunion le 29 juillet rouvre l’enquête concernant le vol MH370. Appartenant à un Boeing 777, elle pourrait être un débris vol disparu de la Malaysia Airlines.
Selon des sources françaises proches de l’enquête, le fragment d’aile d’avion retrouvé sur l’île de la Réunion appartient à un Boeing 777 et pourrait être celui du vol MH370 disparu en mars 2014.
Le fragment long de deux mètres retrouvé mercredi sur une plage de l’île est du « même type » que ceux des Boeing 777. « Nous sommes de plus en plus convaincus que les débris sont ceux du MH370 », a déclaré Martin Dolan, directeur général de l’Agence australienne de sécurité des transports. « La forme du fragment ressemble énormément à un élément spécifique des 777 », a-t-il ajouté, confirmant l’avis de plusieurs experts.
Sur place, des experts ont déjà estimé qu’au regard de son apparence, il pourrait s’agir d’un volet bordant les ailes de l’avion que les pilotes actionnent au décollage et à l’atterrissage. Les derniers doutes devraient être levés « dans les prochaines 24 heures », estime le directeur du bureau australien de la sécurité des transports qui dirige les opérations de recherche dans l’océan indien.
« Je crois que nous nous rapprochons de la résolution du mystère du MH370. Cela pourrait être une preuve convaincante que le MH370 s’est abîmé dans l’océan Indien », a déclaré à l’AFP le vice-ministre des Transports, Abdul Aziz Kaprawi.
Une expertise attendue
Justement, le débris doit être envoyé aujourd’hui à Toulouse pour être analysé par un laboratoire du ministère de la Défense chargé des investigations techniques après des accidents d’avions.
Si la région a connu d’autres crash aériens aucun n’impliquait un Boeing 777. Les débris de l’appareil ont pu dériver de l’ouest de l’Australie jusqu’à La Réunion au gré du courant équatorial sud. Dans un tel scénario, des images satellite de ce courant maritime peu profond pourraient permettre de localiser « en quelques jours » la zone du crash, estime l’océanographe français Joël Sudre.
Hormis le débris de l’avion, d’autres déchets ont été retrouvés par l’association qui nettoyait les plages, notamment deux bouteilles, l’une d’un détergeant indonésien et l’autre, une bouteille d’eau de marque chinoise. Alors que parmi les 239 passagers du vol MH370 figuraient 153 chinois et 12 Indonésiens. Les bouteilles font augmenter les spéculations, mais pourraient aussi servir à l’enquête, elles ont été remises aux gendarmes de la brigade de la gendarmerie des transports aériens (BGTA)
Les recherches continuent
Depuis le 8 mars 2014, aucune trace de l’avion disparu n’a été retrouvée en dépit des intenses recherches dirigées par l’Australie dans le sud de l’océan Indien, où des satellites ont « accroché » pour la dernière fois les systèmes de communication de l’appareil.
Jusque-là le scénario le plus crédible auquel se tiennent les responsables de l’enquête est celui d’une chute brutale du niveau d’oxygène dans l’appareil qui a rendu l’équipage et les passagers inconscients. L’avion aurait alors volé en pilote automatique, jusqu’à sa chute en mer, faute de carburant.
Si les recherches ont débouché de nombreuses fois sur de fausses alertes, le ministre australien des Transports affirme que les recherches ont lieu au « bon endroit. La confirmation que les fragments d’avion découverts à La Réunion sont bien ceux du MH370 renforcerait cette idée », a-il dit.
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