Tripoli ouvre une enquête après la diffusion d’une vidéo qui montrerait Saadi Khadafi se faire torturer

Le gouvernement de Tripoli a décidé d’ouvrir une enquête suite à la diffusion dimanche d’une vidéo qui montrerait Saadi Kadhafi se faire torturer durant un interrogatoire.

Saadi Kadhafi détenu par les autorités de Tripoli, mars 2014. © Mahmud Turkia/AFP

Saadi Kadhafi détenu par les autorités de Tripoli, mars 2014. © Mahmud Turkia/AFP

Publié le 4 août 2015 Lecture : 1 minute.

Sur la vidéo, un homme qui pourrait bien être Saadi Kadhafi apparaît en survêtement vert. Le visage découvert, il est assis sur une chaise face à un bureau. On entend d’abord des cris provenant d’une autre pièce, puis, les yeux bandés, l’homme est interrogé et frappé par plusieurs individus.

Traitements inhumains

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Cette vidéo a été diffusée par plusieurs médias libyens dimanche 2 août mais ne comporte aucune date.

D’après l’avocate de Saadi Kadhafi, il n’y a pas de doute quant à son identité. Elle reconnait là son client. « Il ressemble à Saadi Kadhafi, le crâne rasé. C’est un crime international de torture de par les violences psychologiques et physiques qui lui sont infligées », affirme Me Melinda Taylor sur la chaîne de télévision Russia Today.

Saadi Kadhafi est le troisième fils de l’ex-dictateur, il avait fui la Libye en 2011 et s’était réfugié au Niger avant d’être extradé en mars 2014. Moins impliqué en politique que son frère Seïf el-Islam Kadhafi, Saadi est emprisonné en Libye en attendant son procès pour le meurtre d’un joueur de football.

Ouverture d’une enquête

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L’organisation Human Rights Watch a dénoncé cet « interrogatoire ». L’ONG, qui estime que le lieu en question n’est autre que la prison al Hadba, s’inquiète des conditions de détention et des méthodes d’investigation qui y sont employées.

Le procureur de Tripoli a décidé d’ouvrir une enquête pour identifier les gardes qui apparaissent sur la vidéo, le fils de Kadhafi étant détenu par les autorités de Tripoli fidèles à Fajr Libya.

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Une semaine auparavant, le frère de Saadi, Seïf el-Islam Kadhafi avait été condamné par le tribunal de Tripoli à la peine capitale pour son implication dans des crimes ayant été perpétrés durant la révolte de 2011. Un procès contesté par les organisations internationales et le gouvernement de Tobrouk qui le jugent arbitraire et biaisé.

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