Afrique du Sud : abandon des poursuites pour corruption contre Julius Malema
Les accusations de corruption contre Julius Malema, leader du parti des Combattants pour la liberté économique (EFF), ont été abandonnées mardi, a annoncé la justice sud-africaine. Le juge en a décidé ainsi en raison des nombreux reports de son procès au cours des trois dernières années.
![Le leader politique Julius Malema devant le tribunal de Polokwane dans le nord de l’Afrique du Sud, le 3 août 2015. © Mujahid Safodien/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/08/04/Julius.jpg)
Le leader politique Julius Malema devant le tribunal de Polokwane dans le nord de l’Afrique du Sud, le 3 août 2015. © Mujahid Safodien/AFP
« Depuis 2012, les accusés attendent d’être jugés. C’est un délai trop long pour n’importe qui et je ne veux pas prolonger leur supplice », a expliqué le juge Billy Mothle au tribunal de Polokwane, mardi 4 août, pour justifier sa décision.
Depuis trois ans, Julius Malema, était accusé de s’être personnellement enrichi lors d’un appel d’offres truqué, en 2009, d’un montant de 3,7 millions d’euros, pour l’entretien des routes de la province du Limpopo, dans le nord du pays. L’homme politique de 34 ans faisait face à des accusations de corruption, racket et blanchiment.
Le procès, déjà reporté de plusieurs mois en septembre dernier avait été de nouveau ajourné lundi en raison de l’hospitalisation d’un des coaccusés.
« Vous êtes libre »
Mardi, le parquet a demandé que les audiences démarrent sans ce coaccusé ou qu’elles soient de nouveau repoussées. Cependant, ces deux suggestions ont été rejetées par le juge.
« Pour le moment, ce dossier est clos et vous êtes libre », a lancé le magistrat à Julius Malema en pesant ses mots. Bien que Julius Malema soit libre de ses mouvements, il pourrait être poursuivi de nouveau dans ce même dossier, à condition cependant qu’une nouvelle procédure soit lancée.
« S’ils veulent rouvrir une procédure qu’ils le fassent ! Je n’ai pas peur d’eux », a lancé le leader des EFF à la sortie du tribunal. « Je sais qu’ils trouveront quelque chose de nouveau car ce sont des chiens », a-t-il ajouté en visant explicitement l’ANC, le parti au pouvoir dont il a été exclu en 2012.
Aujourd’hui chef des Combattants pour la liberté économique, un parti de gauche radicale qu’il a fondé en 2013, Julius Malema, pourra siéger dès jeudi au Parlement.
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