Le Niger : 2,5 milliards de dollars pour développer le Nord

Le Niger veut dépenser près de 2,5 milliards de dollars sur cinq ans pour développer et sécuriser la zone désertique au nord du pays. À terme, il s’agit d’enrayer la contagion du conflit qui a séparé le Mali en deux.

Les Touareg indépendantistes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), quelque part au Mali, au mois de février. © AFP

Les Touareg indépendantistes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), quelque part au Mali, au mois de février. © AFP

Publié le 2 octobre 2012 Lecture : 1 minute.

Le Niger présente des similitudes avec le Mali qui inquiètent son gouvernement. Considéré comme l’une des régions les plus pauvres du monde et abritant une population nomade touareg comparable à celle qui s’est rebellée au Mali au début de l’année, le pays paraît vulnérable. Le nouveau plan décidé par le gouvernement, baptisé SDS/Sahel-Niger, devrait coûter près de 2,5 milliards de dollars, selon le Premier ministre Brigi Raffini, lui-même d’origine touareg. La moitié du programme devrait être financée par l’État tandis que l’Union européenne a promis 118 millions de dollars. L’origine des fonds restants n’est pas encore déterminée. L’utilisation précise non plus.

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Le gouvernement veut notamment renforcer les lois et leur application ainsi que les contrôles frontaliers dans une zone où la présence de l’État est faible et dans laquelle trafiquants et miliciens, parfois liés à Al-Qaida, opèrent en toute impunité. Les fonds doivent aussi servir à financer des services sociaux de base dans les six régions les plus septentrionales, où le sous-développement a déjà conduit à des rébellions par le passé.

Pour l’instant, le Niger est parvenu à contenir la menace des rebelles. Il est notamment parvenu à désarmer les touaregs qui rentraient de Libye suite à la chute de Mouammar Kadhafi et a accordé une meilleure représentation politique à la communauté. Alors que le pays accueille une importante mine d’uranium, contrôlée par le français Areva, et fait depuis peu partie des pays producteurs de pétrole, il prend très au sérieux la menace d’une déstabilisation.

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