À Ouagadougou, objectif sécurisation

Depuis un an, l’université de Ouagadougou permet aux pharmaciens d’approfondir leurs connaissances en matière de gestion des approvisionnements.

La formation proposée par l’université de Ouagadougou est offerte en collaboration avec deux universités françaises, celle de Clermont-Ferrand et celle de Lyon-I. DR

La formation proposée par l’université de Ouagadougou est offerte en collaboration avec deux universités françaises, celle de Clermont-Ferrand et celle de Lyon-I. DR

Publié le 10 octobre 2012 Lecture : 2 minutes.

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Santé : Big pharma passe à l’offensive

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Difficile d’évaluer la proportion des médicaments contrefaits en Afrique. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle serait de 30 % au Kenya, mais avoisinerait les 70 % en Angola. Premiers concernés : les antibiotiques, les antipaludéens et les antirétroviraux. Sur le continent, l’un des obstacles majeurs à la lutte contre les trois principaux fléaux sanitaires – la tuberculose, le VIH/sida et le paludisme – réside donc dans les dysfonctionnements de la gestion des approvisionnements pharmaceutiques. Partant de ce constat, l’université de Ouagadougou (Burkina Faso) propose depuis la rentrée 2011 un diplôme interuniversitaire (DIU) de gestion des approvisionnements pharmaceutiques centré sur ces trois maladies en Afrique subsaharienne.

En collaboration avec deux universités françaises, celle de Clermont-Ferrand et celle de Lyon-I, bénéficiant du soutien de l’OMS et de divers partenaires techniques et financiers (dont le géant pharmaceutique français Sanofi), cette formation recrute à travers toute l’Afrique francophone. Elle s’adresse notamment aux pharmaciens du secteur public : grossistes-répartiteurs, hospitaliers et administratifs (responsables de zones sanitaires, directeurs de la pharmacie et du médicament, pharmaciens de district) ou travaillant dans le cadre d’ONG et d’associations.

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title[Cursus];height[200]" target="_blank" class="jcepopup" type="image">Cliquez sur l'image.Amont et aval

Maîtrise des étapes du cycle d’approvisionnement, capacité à élaborer un système d’information et de gestion logistique, aptitude à évaluer les habitudes de prescription et de dispensation… Ciblé autant sur l’amont que sur l’aval de la filière, ce DIU accorde aussi une bonne place aux enjeux réglementaires. « Plus de la moitié des pharmaciens formés [l’an dernier, NDLR] occupent aujourd’hui des postes à responsabilités dans la gestion des produits de santé », indique Arsène Ouédraogo, membre du comité d’organisation du DIU. Ce diplôme permet ainsi de devenir spécialiste en gestion des approvisionnements et des stocks pour les programmes de lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose ; pharmacien responsable des achats au sein de centrales d’achat ; formateur en gestion des achats et des stocks ; ou, du côté des autorités nationales de régulation, responsable des approvisionnements des régions sanitaires ou des districts. « Devant le succès du diplôme, la création d’une filière anglophone est en réflexion », souligne Amina Fakir-Knipiler, responsable partenariats à la direction des opérations Accès aux médicaments chez Sanofi.

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