Suite aux attaques de Boko Haram, 12 000 Nigérians quittent le Cameroun : expulsions ou départs volontaires ?

Au moins 12 000 Nigérians réfugiés au Cameroun pour fuir les violences de Boko Haram sont rentrés chez eux, en raison des nombreuses attaques du groupe terroriste dans le nord du pays. D’aucuns estiment qu’ils ne fuient pas de leur plein gré, une information que le Cameroun n’a pas confirmée.

Une bannière d’accueil de réfugiés nigérians à Yaoundé, au Cameroun, le 28 juillet 2015. © Rainnier Kaz/AFP

Une bannière d’accueil de réfugiés nigérians à Yaoundé, au Cameroun, le 28 juillet 2015. © Rainnier Kaz/AFP

Publié le 6 août 2015 Lecture : 1 minute.

« Quelque 12 000 Nigérians, originaires de l’État de Borno pour la plupart, qui ont fui au Cameroun à cause des attaques contre leur communauté, ont commencé à rentrer chez eux », a confirmé Sani Datti, porte-parole de l’agence nigériane de secours (Nema), mercredi 5 août.

La Nema a déjà reçu « 1 121 réfugiés des services d’immigration » au poste de Sahuda, au sud de Mubi, dans l’État d’Adamawa, a-t-il précisé. L’organisation, chargée de l’accueil de ces réfugiés, leur fournit de la nourriture et des soins de santé.

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La situation sécuritaire se dégrade dans le nord du Cameroun. Cinq attaques-suicides de Boko Haram ont été recensées depuis le 12 juillet dernier.

Des réfugiés « expulsés » ?

Un responsable proche du dossier, basé à Abuja, la capitale nigériane, a affirmé que ces réfugiés avaient été expulsés. « Ils ne reviennent pas de leur plein gré, ils ont été expulsés du Cameroun », a-t-il déclaré ajoutant que leur nombre pourrait même grimper jusqu’à 17 000.

Les autorités camerounaises n’ont cependant pas confirmé cette information pour le moment.

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Quelque 620 réfugiés nigérians ont déjà été expulsés du Cameroun après une rafle d’environ 2 000 Nigérians illégaux au poste-frontière de Kousseri, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, avait révélé samedi 1er août l’Oeil du Sahel, un hebdomadaire régional.

Mohammed Kanar, coordinateur de la Nema pour le nord-est du Nigeria, avait alors déclaré qu’un « grand nombre » d’autres réfugiés étaient attendus. Ces expulsions « sont clairement une conséquence de l’augmentation du nombre d’attaques de Boko Haram », avait-il précisé.

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