La production camerounaise de cacao atteint 232 000 tonnes
Elle progresse de 22 625 tonnes (+9,8 %) au terme de la campagne 2014/2015 qui s’est achevée le 15 juillet. La prochaine s’ouvre le 07 août, à Ayos, dans le centre du pays.
Sans être exceptionnelle, la campagne cacaoyère 2014/2015, qui s’est achevée le 15 juillet au Cameroun, a été un bon cru, avec une production commercialisée de 232 530 tonnes, selon l’Office national du cacao et du café (ONCC). En hausse de 22 625 tonnes (+9,8 %) par rapport à la précédente campagne qui fut baissière de 19 000 tonnes (-9 %), elle permet au cinquième producteur mondial de franchir la barre des 230 000 tonnes.
Cette performance s’explique en grande partie par une rémunération conséquente des producteurs. Ainsi, le kilogramme a oscillé entre un maximum de 1515 F CFA (2,30 euros) et un minimum de 800 F CFA dans les sept bassins de production, contre 1275 et 750 F CFA respectivement au cours de la saison précédente. « Les prix observés tant au niveau international qu’au niveau interne, ont été les meilleurs depuis plusieurs campagnes. La tendance a été haussière tout au long de la campagne », note l’ONCC.
Réaction
Portés par le phénomène El Nino en Amérique du Sud qui impacte la production mondiale de 100 000 tonnes en moyenne et la baisse de la production ghanéenne qui a suscité une forte réaction du marché, les prix mondiaux sont restés à un niveau qui n’avait pas été atteint depuis la crise ivoirienne de 2010/2011. « En juillet, au moment où la campagne cacaoyère s’achève, les cours du cacao se situent à un niveau plutôt élevé, flirtant avec les 2 000 F CFA le kilogramme », observe le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) qui regroupe tous les acteurs de la filière.
La campagne 2014/2015 vient certes confirmer la tendance haussière de la production camerounaise, mais elle met également en lumière une évolution en dents de scie, où les hausses succèdent aux baisses d’une saison à l’autre. La prochaine campagne, qui s’ouvre officiellement le 07 août, à Ayos, dans le centre du pays, risque de ne pas déroger à la règle avec l’apparition prévisible du repos végétatif, un phénomène survenant tous les cinq ans.
Exportateurs
Pour avoir écoulé 58 486 tonnes (29,5 %) à l’extérieur, Telcar Cocoa, partenaire de Cargill, continue de dominer les exportations de la fève locale estimées 198 129 tonnes, en hausse de 23 500 tonnes (+11,8 %). Devant le singapourien Olam dont la part de marché recule de quatre points pour se situer à 15,1 % (30 294 tonnes). Première destination du cacao camerounais, la Hollande a absorbé près des trois quarts de cette quantité.
La transformation locale quant à elle stagne à 32 128 tonnes, en dépit de la récente entrée en activité de la deuxième chaîne de production de Sic Cacaos (Barry Callebaut) dont la capacité passe de 35 000 à 50 000 tonnes annuelles.
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