Kenya : en six mois, les violences interethniques ont fait plus de 300 morts

Au moins 300 Kényans ont été tués dans des violences entre ethnies rivales et 215 000 ont été déplacés au cours des six premiers mois de 2015 au nord du pays, ont annoncé les Nations unies mercredi.

Des militaires kényans dans les rues de Nairobi, le 26 septembre 2013. © AFP

Des militaires kényans dans les rues de Nairobi, le 26 septembre 2013. © AFP

Publié le 6 août 2015 Lecture : 1 minute.

« Entre le 1er janvier et le 30 juin 2015, 310 personnes ont perdu la vie, 195 ont été blessées et 216 294 ont été déplacées en raison de conflits territoriaux, de vols de bétail et de la compétition pour les ressources en eau », confirme le bureau onusien de coordination des affaires humanitaires, dans un communiqué.

Le nombre de morts et de personnes forcées de fuir leur village au cours des six premiers mois de l’année 2015 équivaut au bilan total de 2014. « Les violences intercommunautaires continuent d’être très fréquentes dans la région de la Vallée du Rift », ajoute l’ONU.

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Un bilan qui intervient alors que des athlètes kényans, dont les anciennes stars du marathon Wilson Kipsang Kiprotich et Tegla Loroupe, ont entamé une « Marche de la paix » le 15 juillet dernier. Longue de 836 kilomètres, cette marche a pour objectif de sensibiliser les communautés rivales et de récolter de l’argent pour financer un programme de paix.

Un accès facile aux armes automatiques

Les rivalités entre les communautés pastorales, qui vivent de l’agriculture et qui se battent pour des ressources de plus en plus rares, prennent une tournure tragique notamment en raison d’un accès facile aux armes automatiques combiné à l’absence des forces de l’ordre au nord du Kenya.

Turkana, Baringo, Samburu, Marsabit et Isiolo sont les régions du nord les plus touchées par ces violences interethniques, qui surviennent régulièrement entre les communautés de Pokot et de Turkana et entre celles de Turkana et Samburu.

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En mai dernier, 75 personnes ont été tuées en seulement quatre jours dans des attaques de bétail et des actes de vengeance.

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