Cette semaine dans Jeune Afrique

Cette semaine Jeune Afrique propose une interview de Pierre Moscovici, ministre français de l’Économie et des Finances. Ce dernier livre sa vision des relations entre Paris et le continent, de la coopération monétaire au sein de la zone franc, de la situation ivoirienne, de la montée en puissance des Chinois, de l’aide au développement, etc. Alors qu’il prépare avec son cabinet la réunion de la zone franc CFA, prévue à Bercy le 5 octobre, le ministère de l’Économie et des Finances doit faire face à une tempête d’austérité. Pierre Moscovici se dit malgré tout convaincu de l’importance de renforcer les liens qui unissent la France au continent au moment où celui-ci commence à révéler son potentiel.

Selon le ministre, François Hollande a une volonté claire d’en finir avec la Françafrique, ses mécanismes pervers et ses influences occultes. Il souligne qu’il n’y a plus de cellule Afrique, même s’il reste des conseillers. Mais ces conseillers ne sont pas des « personnages sulfureux ou mystérieux, ce sont des diplomates, des professionnels comme Thomas Mélonio. » Il rappelle enfin que la France, encore deuxième exportateur vers l’Afrique subsaharienne, derrière la Chine certes, reste devant les États-Unis et l’Allemagne. Souilgant que ce n’est pas si mal, il dit ne pas s’en contenter.

D’autre part, en section entreprises et marchés, focus sur le port de Marsa Maroc qui, maintenant qu’il est modernisé, vogue vers le sud. En quelques années, l’ex-monopole public des ports a fait sa mue. Après avoir très bien résisté à la libéralisation du marché national, il est candidat à une concession en Côte d’Ivoire.

En Guinée, au lendemain de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, Jeune Afrique  étudie les conditions macroéconomiques de la reprise. Avec la fin de la collusion entre pouvoir et affairistes, la bonne gouvernance est de retour à Conakry. Mais pour mener ses réformes, Alpha Condé dispose de peu de relais dans le secteur privé.

Dans la section décideurs, portrait de Hassen Khelifati, un Algérien qui a fondé Alliance Assurances, la seule société privée du pays cotée en Bourse, très connue pour son dynamisme commercial… mais aussi pour sa liberté de parole.

Enfin, en section marchés financiers, focus sur la nigériane Access Bank. Malgré de très bons résultats sur son marché domestique, le groupe donne un coup d’arrêt à sa stratégie panafricaine. Il veut se désengager de six filiales, dont celle de Côte d’Ivoire et celle de RD Congo.

Cette semaine, Jeune Afrique propose un dossier spécial santé avec en ouverture un compte rendu de l’offensive des grands laboratoires pharmaceutiques occidentaux en Afrique. Confrontés à un ralentissement de leur activité en Europe et aux États-Unis, ces derniers cherchent à s’adapter à la nouvelle donne du marché. Ils lorgnent de plus en plus vers le continent, relais de croissance au potentiel énorme.

Sommaire

Interview – Pierre Moscovici – « En Afrique, la Chine ne nous fait pas peur »

Entreprises & marchés
Maritime – Modernisé, Marsa Maroc vogue vers le sud
Tunisie – One Tech esquive la crise
Guinée – L’État reprend la main

Décideurs
Algérie – Hassen Khelifati, assureur militant
Sénégal – Aminata Niane glisse d’une présidence à l’autre

Marchés financiers
Nigeria – Access Bank sonne la  retraite

Dossier santé

Laboratoires – Big Pharma passe à l’offensive
Interview – Antoine Ortoli et Didier Rousselle, Sanofi
Profession – VRP de pointe
Formation – Objectif sécularisation
Portrait – Mohand Sidi Saïd, un Kabyle à New York
Tribune – L’Afrique fait face au défi de la santé urbaine