Centrafrique : un Casque bleu rwandais tue 4 compagnons d’armes avant d’être abattu

Un Casque bleu rwandais a tué quatre de ses compagnons d’armes et en a blessé huit autres, lors d’une fusillade au sein de leur contingent samedi à Bangui, avant d’être abattu, a-t-on appris auprès de plusieurs sources militaires.

Des soldats rwandais de la MISCA patrouillent à proximité du camp Kasai dans Bangui, le 28 janvier 2014. © Issouf Sanogo/AFP

Des soldats rwandais de la MISCA patrouillent à proximité du camp Kasai dans Bangui, le 28 janvier 2014. © Issouf Sanogo/AFP

Publié le 8 août 2015 Lecture : 1 minute.

« C’est un soldat rwandais qui a pris son arme et il a tiré sur ses compagnons avant d’être abattu. Il y a eu cinq morts et huit blessés. C’est la première fois que cela arrive à la Minusca », a affirmé à l’AFP une source proche de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca).

« Une fusillade  a éclaté samedi à la base du contingent rwandais, faisant au moins cinq morts (dont le tireur, NDLR) et huit blessés parmi les soldats. C’est un soldat qui a ouvert le feu sur ses compagnons d’armes pour des raisons qu’on ignore encore », a confirmé un officier centrafricain sous couvert d’anonymat.

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Incident grave depuis près d’une année

Le commandement rwandais au sein de la Minusca n’était pas joignable dans l’immédiat pour confirmer cette information.

Il s’agit du plus grave incident survenu au sein de la force onusienne depuis son déploiement en septembre 2014. En décembre 2013, des échanges de tirs avaient opposés soldats tchadiens et burundais de la force africaine de maintien de la paix (Misca) depuis remplacée par la Minusca, sans faire de victimes.

La Minusca, qui compte actuellement 10.800 hommes, comprend des contingents issus du Burundi, du Cameroun, du Congo, de RD-Congo, de Guinée Equatoriale, du Gabon, du Rwanda, du Maroc, du Sénégal, du Pakistan, et d’Indonésie, appuyés par la force française Sangaris déployée fin 2013 pour enrayer les massacres entre communautés chrétiennes et musulmanes.

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Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, a plongé la Centrafrique dans la plus grave crise de son histoire depuis son indépendance en 1960.

Les autorités de transition mises en place lorsque la Séléka a été chassée du pouvoir par l’intervention militaire française et internationale début 2014, peinent à relever ce pays déjà meurtri par des années de troubles et rébellions.

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