Fusillade sur une base rwandaise en Centrafrique : un acte sans doute « terroriste »

La fusillade fratricide, qui a coûté la vie à quatre casques bleus rwandais samedi à Bangui sur une base du contingent rwandais de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), est un « acte déplorable », vraisemblablement à caractère « terroriste », a affirmé dimanche l’armée rwandaise.

Des casques bleus rwandais patrouillent à Bangui, le 9 décembre 2014. © Pacome Pabandji/AFP

Des casques bleus rwandais patrouillent à Bangui, le 9 décembre 2014. © Pacome Pabandji/AFP

Publié le 9 août 2015 Lecture : 1 minute.

Un casque bleu du contingent rwandais a ouvert le feu sur ses frères d’armes, tuant quatre d’entre eux et en blessant huit autres. « Les enquêtes indiquent pour le moment une motivation terroriste à cet acte déplorable », a indiqué dimanche un communiqué de l’armée publié à Kigali.

« L’incident a eu lieu le (samedi) 8 août vers 5H45 à Bangui, à l’état-major du Bataillon rwandais de la Minusca, dans le 5ème arrondissement » de la capitale, dans le quartier Socatel M’Poko, selon le communiqué.

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« Les RDF (Forces de défense rwandaises) sont intervenues et ont tué le soldat assaillant, sauvant la vie de plusieurs autres casques bleus rwandais », ajoute le texte.

« Les victimes ont été immédiatement évacuées vers un hôpital de Bangui, quatre ont été opérées avec succès, aucun des huit blessés n’est dans un état critique ».

Une enquête ouverte

Ce communiqué, signé du porte-parole de l’armée, le général Nzabamwita, ne précise pas s’il s’agit d’une attaque à caractère islamiste ou d’une action isolée d’un partisan de l’opposition armée rwandaise en exil.

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A Bangui, la Minusca a annoncé avoir ouvert une enquête pour « déterminer les circonstances et le mobile de cet incident inédit depuis la création de la Mission en avril 2014 ».

En décembre 2013, des échanges de tirs avaient opposé soldats tchadiens et burundais de la force africaine de maintien de la paix (Misca, depuis remplacée par la Minusca), sans faire de victime.

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La Minusca compte 10.800 hommes – Burundi, Cameroun, Congo, RD-Congo, Guinée Equatoriale, Gabon, Rwanda, Maroc, Sénégal, Pakistan et Indonésie -, appuyés par la force française Sangaris déployée fin 2013 pour enrayer les massacres entre communautés chrétienne et musulmane.

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