Cameroun : Eneo va investir 11 milliards de F CFA pour réhabiliter le barrage de Song Loulou

L’engagement est contenu dans l’avenant N°2 au contrat de concession signé le 07 août entre l’Etat du Cameroun et la filiale d’Actis. Cet accord entérine également le transfert des barrages de retenue de Bamendjin, de Mbakaou et de la Mapé, jusqu’à présent gérés par Eneo, à Electricity Development Corporation (EDC).

Le barrage de Song Loulou au Cameroun est le plus important du Cameroun. © DR

Le barrage de Song Loulou au Cameroun est le plus important du Cameroun. © DR

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Publié le 10 août 2015 Lecture : 2 minutes.

L’énergéticien camerounais Eneo s’est engagé à réaliser sur les trois prochaines années des travaux d’urgence sur le barrage de Song Loulou (388 mégawatts), le plus important du pays. Lesdits travaux, qui donneront lieu à des réalisations complémentaires, nécessitent 11 milliards de F CFA (16,77 millions d’euros) selon une estimation du cabinet d’ingénierie français ISL datant de 2011. Ce montant pourrait par conséquent être revu à la hausse par un comité technique paritaire. Cet engagement est contenu dans l’avenant n°2 du contrat de concession entre l’État et la filiale du capital-investisseur britannique ActisActis, signé le vendredi 07 août.

Transferts

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Par ailleurs, cet accord entérine le transfert des barrages réservoirs de la Mape, de Bamendjin et de Mbakaou, jusque-là gérés par Eneo, à l’opérateur public Electricity Development Corporation (EDC) en charge du patrimoine du secteur.

Pour ce faire, « le protocole d’accord élaboré par Eneo et EDC pour gérer la période transitoire devrait rapidement être signé, glisse une source proche du dossier. Ces trois ouvrages viendront s’ajouter au barrage réservoir de Lom Pangar, dont la mise en eau est prévue le 15 septembre, pour régulariser le débit du fleuve Sanaga. Cela permettra d’anticiper l’étiage 2016 qui débute le 1er décembre. »

Les deux parties ont également arrêté le principe du transfert des activités de transport et de gestion de ce réseau à une entité publique, pour se mettre en conformité avec la loi de 2011 réorganisant le secteur de l’électricité. Un comité de pilotage va devoir lever les derniers obstacles à l’aboutissement du projet. « En dehors de la signature de quelques textes, plus rien ne s’oppose dorénavant à l’avènement d’un gestionnaire du réseau de transport (GRT), peut-être avant la fin de l’année », poursuit notre source.

Augmentation des tarifs

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Alors que l’augmentation des prix de l’électricité se fait attendre, les deux parties conviennent dorénavant d’un mécanisme d’augmentation tarifaire pluriannuelle, au détriment d’une hausse annuelle rarement respectée et qui met souvent l’entreprise en porte à faux à l’égard des bailleurs de fonds et impacte sa trésorerie. Au demeurant, Eneo se voit assigner des objectifs de branchements par région incorporés dans son plan d’affaire annuel.

Cet avenant n°2 met un terme au processus – entamé au second semestre de 2013 – de la seconde relecture du contrat de concession signé le 18 juillet 2001 entre le Cameroun et Aes Sonel, filiale nouvellement acquise par l’américain Aes Corp. Le premier avenant, qui constatait notamment l’abandon par AES Sonel du projet Lom Pangar et adoptait en contrepartie le principe de la rétrocession des barrages de retenue à une entité publique, a été paraphé en 2006.

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