L’Algérie veut encourager l’exploration des hydrocarbures
L’Algérie s’apprête à réduire le taux d’imposition des compagnies étrangères pour les pousser à investir davantage dans l’exploration alors que nombre d’appels d’offres d’exploitation récents n’ont pas trouvé preneur dans le pays.
Depuis deux jours, le ministre de l’Énergie et des Mines algérien, Youcef Yousfi, fait le tour des médias publiques pour annoncer les grandes lignes du projet de révision de la loi sur les hydrocarbures. Il a déclaré ce lundi, sur Alger chaîne 3 (francophone), que « les incitations fiscales à l’exploration sont le cœur de la nouvelle loi sur les hydrocarbures ».
L’un des principaux amendement retenu par le nouveau gouvernement, formé début septembre, fait que la taxe sur le revenu pétrolier (TRP) sera désormais calculée sur la base du taux de rentabilité des gisements pétroliers et non plus sur celle du chiffre d’affaires, comme c’était le cas depuis 2005. Dans le même sens, le taux de la redevance pétrolière prendra désormais en compte les difficultés d’exploitation des gisements (infrastructures inexistantes, risques géologiques…). Le ministre précise que ces amendements, qui répondent « aux préoccupations des partenaires » de l’Algérie, n’ont pas d’effets rétroactifs.
Des investissements en baisse
Le quotidien d’État El Moudjahid rappelait lundi 24 septembre que « les investissements dans la production pétrolière ont fortement baissé en Algérie », ces dernières années, les derniers appels d’offres pour l’attribution de périmètres d’exploitation s’étant soldés par des échecs. Or, indique le ministre, la consommation d’énergie, notamment en hydrocarbures, « croît à un taux jamais égalé jusque-là » (40 millions de tonnes équivalent pétrole/an, un chiffre appelé à doubler en dix ans) dans le pays.
L’Algérie veut augmenter ses réserves tout en assurant un niveau d’exportation compatible avec ses besoins de financement.
L’Algérie veut donc augmenter ses réserves tout en assurant un niveau d’exportation compatible avec ses besoins de financement (6 738 milliards de DA de dépenses publiques prévues en 2013 pour des recettes budgétaires de 3820 milliards de DA). M. Yousfi appelle à prospecter les zones délaissées, y compris au large des côtes, ou encore à exploiter les « petits gisements à la limite de la rentabilité » qui nécessitent des techniques dont l’Algérie ne dispose pas. Il n’indique pas, en revanche, si des hausses de tarif sont prévues, dans un pays où le plein d’une berline moyenne revient à 6 euros.
D’une manière générale, le Premier ministre, Abdelamek Sellal, avait indiqué la semaine passée sa volonté de faciliter les IDE, « notamment ceux participant au transfert de technologies et à l’exploitation des ressources naturelles ».
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