Plus performant en France, Orange réaffirme ses ambitions en Afrique
Les résultats consolidés de l’opérateur télécoms illustrent à la fois le redressement de l’activité française et le dynamisme des marchés africains.
Au premier semestre 2015, Orange a affiché un chiffre d’affaires de 19,6 milliards d’euros en baisse de 0,6 %. Sa marge Ebitda, 5,8 milliards d’euros (29,7 % des revenus), est conforme aux attentes des analystes. Son résultat net, 1,3 milliards d’euros, est en revanche un peu meilleur qu’attendu.
La confirmation du redressement de l’activité d’Orange en France constitue le principal enseignement de ces derniers mois. Au deuxième trimestre, l’opérateur stabilise quasiment son chiffre d’affaires (-0,8 %), alors qu’il avait chuté de 3,5 % en 2014. Environ 82 % de la baisse de revenu enregistrée sur cette période a été compensée par une diminution des coûts.
« Nous sommes particulièrement satisfaits de ces résultats qui sont marqués par un retour à la croissance de notre chiffre d’affaires hors régulation au deuxième trimestre, pour la première fois depuis 2011 », a souligné le PDG d’Orange, Stéphane Richard.
Marges
Orange profite aussi du dynamisme de ses activités en Afrique et au Moyen-Orient, où son chiffre d’affaires, 2,28 milliards d’euros, a progressé de 5,6 % au premier semestre par rapport à la même période l’an passé.
Ces filiales affichent un taux de marge Ebitda de 34 %, supérieur de 5 point à celui du groupe. Sa base de clients dépasse désormais la barre des 100 millions (102) grâce à un gain de 4,5 millions de nouveaux utilisateurs, avec une forte croissance au Congo, au Mali, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et en Guinée. Environ 14,2 millions d’entre eux utilisent désormais des services d’argent mobile (Orange Money). L’opérateur a par ailleurs poursuivi ses investissements en lançant la 4G au Maroc et en déployant globalement 1653 nouvelles tours télécoms.
Poursuite
En 2014, la vente de sa filiale en Ouganda et le flou entourant la poursuite des ses activités au Kenya avaient laissé penser à un désengagement de l’opérateur sur le continent. L’opérateur avait alors démenti. L’annonce, en juillet, de son entrée en négociations exclusives avec Bharti Airtel afin de reprendre quatre filiales de l’opérateur indien au Burkina Faso, au Tchad, au Congo-Brazzaville et en Sierra Leone, est venu lever les derniers doutes sur ses intentions à moyen terme.
Quelques jours plus tard, l’opérateur français avait aussi révélé l’acquisition de 9 % supplémentaire dans le capital de l’opérateur télécoms marocain Méditel – la portant ainsi sa part à 49 %. La filiale sera désormais consolidée dans les comptes de la holding Afrique-Moyen Orient d’Orange. Selon son pdg, Stéphane Richard, Orange vise une croissance annuelle d’environ 5 % en Afrique et au Moyen Orient d’ici à 2018.
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