Pétrole : l’Algérie résignée à une offre mondiale plus abondante ?
Pour le ministre algérien de l’Énergie, l’offre de pétrole, déjà surabondante aujourd’hui, le sera encore davantage dans les prochains mois, notamment dans la foulée de l’accord sur le nucléaire iranien. Alger prévoit une forte chute de ses recettes pétrolières cette année.
L’offre de pétrole sur le marché mondial sera plus abondante à partir de décembre, a prédit le dimanche 09 août le ministre algérien de l’Énergie Salah Khebri dont le pays a perdu la moitié de ses revenus en raison de la baisse des prix de l’or noir. Pour Salah Khebri, cité par l’agence officielle APS, cette situation s’explique par les retombées de l’accord entre Téhéran et les puissances occidentales sur le nucléaire iranien.
Consultations
La surabondance mondiale a largement contribué à faire chuter les prix de plus de moitié depuis la mi-2014, et elle ne semble pas vouée à se résorber dans l’immédiat, que ce soit aux Etats-Unis, dont la production a rebondi la semaine dernière, ou au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui continue à dépasser son plafond théorique d’offre de 30 millions de barils par jour (bpj).
Salah Khebri a indiqué que des consulations sont en cours entre les pays de l’Opep au sujet d’une éventuelle réunion extraordinaire du cartel – avant celle prévue le 04 décembre – consacrée à la baisse des cours. L’Arabie saoudite s’est régulièrement opposée à une telle décision. En décembre, Riyad et d’autres gros producteurs avaient prévenu que le cartel ne réduirait pas sa production même si les prix du brut tombaient à 20 dollars le baril.
Le cours de Brent de mer du Nord s’échangeait autour de 49,35 dollars le baril vers 14H30 GMT ce lundi 10 août. Plus tôt, vers 03H35 GMT, il a atteint 48,24 dollars le baril, son plus bas niveau depuis la fin janvier 2015.
Recettes
L’Algérie a adopté fin juillet un budget rectificatif 2015 prévoyant une baisse de 50 % du revenu des exportations, essentiellement pétrolières, et de nouvelles mesures fiscales pour compenser en partie cette baisse.
Les recettes attendues des exportations d’hydrocarbures, la principale ressource du pays, sont désormais de 34 milliards de dollars contre environ 60 milliards initialement prévus. En 2014, ces exportations avaient généré 68 milliards de dollars de recettes.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- L’arrestation du PDG du groupe CHO secoue l’huile d’olive tunisienne
- Comment Air France compense son absence des États du Sahel
- Mines d’or au Mali : la junte place le CEO de l’australien Resolute en détention
- Chez Tunisair, la purge des dirigeants se poursuit et les pertes s’accumulent
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...