Cameroun : libération de 71 enfants prisonniers dans une école coranique

Une école coranique a été démantelée samedi à Ngaoundéré, dans la région de l’Adamaoua, au Cameroun. Quelque 71 enfants retenus en détention ont été libérés par les autorités, qui ont arrêtés deux « maîtres », actuellement incarcérés.

Une fillette dans les décombres d’une attaque de Boko Haram au Cameroun. © AFP/Photo d’illustration.

Une fillette dans les décombres d’une attaque de Boko Haram au Cameroun. © AFP/Photo d’illustration.

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 11 août 2015 Lecture : 1 minute.

69 garçons et deux filles étaient retenus contre leur gré au sein de cette école coranique, située dans le quartier Haoussa de Ngaoundéré, a confirmé le gouvernorat militaire de la région de l’Adamaoua, mardi 11 août. Les enfants ont été découverts par les forces de l’ordre, le 8 août dernier.

Confiés aux services sociaux camerounais, chargés de les rendre à leur famille lorsque cela est possible, ils auraient expliqué que plusieurs de leurs camarades étaient morts en détention.

la suite après cette publicité

Deux personnes interpellées

Deux gourous, qui s’occupaient du centre, ont été arrêtés et incarcérés à la gendarmerie. Selon une source proche du dossier, les deux personnes attendent désormais d’être déférées au parquet. Ils auraient déclaré aux forces de l’ordre que les familles leur avaient confié les enfants pour les « redresser ».

« Il y a eu un renforcement des contrôles et de la vigilance vis-à-vis des écoles coraniques, qui a sans doute permis de repérer cet établissement », explique le colonel Didier Badjeck, porte-parole du ministère de la Défense, joint par Jeune Afrique. « S’il n’y a pas forcément de lien avec Boko Haram, les mesures prises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme nous permettent de détecter des pratiques d’intégrisme qui pouvaient auparavant passer inaperçues », ajoute-t-il.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Des forces de sécurité évacuent un corps après un attentat-suicide à Maroua, capitale de l’Extrême-nord du Cameroun, 22 juillet 2015. © AFP

Cameroun : la peur de Boko Haram gagne le pays tout entier

Contenus partenaires