La Côte d’Ivoire affiche ses ambitions touristiques

Dans notre série en quatre volets sur le tourisme en Afrique subsaharienne, après le Cameroun et la Tunisie, focus sur la Côte d’Ivoire. Au salon Top Résa, le ministre du Tourisme est passé à l’offensive.

Une plage en Côte d’Ivoire. Le secteur touristique doit contribuer à hauteur de 2% du PIB ivoirien d’ici à 2015. DR

Une plage en Côte d’Ivoire. Le secteur touristique doit contribuer à hauteur de 2% du PIB ivoirien d’ici à 2015. DR

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Publié le 21 septembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Charles Aké Atchimon est venu au salon Top Résa pour rassurer : « La crise est terminée et le pays est pacifié », a insisté le ministre ivoirien du Tourisme en direction des professionnels présents. Bien décidé à relever un secteur tombé au plus bas après dix ans de crise, le ministre a profité de sa visite à Paris pour passer à l’offensive sur le principal marché émetteur de la destination ivoirienne (40% de la fréquentation), avec l’objectif de séduire les tour-opérateurs français. « Ils sont les yeux et les oreilles des futurs touristes. Il faut donc les aider à mieux connaître le pays », insiste le ministre, qui prévoit de lancer les premiers éductours dans son pays dès les prochains mois.

S’inspirer des autres succès africains

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Salué sur le stand de son pays par Youssou N’Dour, il confirme que l’expérience sénégalaise peut servir de modèle à la relance du secteur touristique ivoirien, même s’il préfère suivre l’exemple du Maroc, qu’il connaît bien pour y avoir vécu pendant cinq ans. « Leurs plages rappellent celles de la Côte d’Ivoire, nous devons donc nous en inspirer pour valoriser notre propre littoral », estime Charles Aké Atchimon, prêt également à reprendre l’idée du « thé de l’amitié », distribué aux touristes à Agadir et qui, en version ivoirienne, pourrait devenir une tasse de chocolat. « Chacun doit s’appuyer sur ses propres atouts », reprend le ministre, favorable également à la formation de jeunes Ivoiriens dans les établissements marocains. « Dans un secteur aussi concurrentiel que le tourisme, la qualité de service est essentielle, plus encore que les investissements », estime Charles Aké Atchimon.

Nouvelles infrastructures

À terme, la fréquentation touristique pourrait atteindre la barre des 500000 visiteurs annuels, soit près de trois fois plus qu’en 2011.

Le ministre reconnaît pourtant l’importance pour le secteur de développer de nouvelles infrastructures hôtelières pour gonfler une capacité réduite aujourd’hui à moins de 13 000 lits. En plus de nouvelles adresses de standing pour conforter le tourisme d’affaires, il compte également favoriser les hébergements alternatifs, notamment en développant l’accueil chez l’habitant. « Nous devons impliquer les populations locales », insiste le ministre qui veut voir son pays jouer la carte de l’écotourisme et de l’agrotourisme, en s’appuyant là encore sur la filière cacaoyère susceptible de représenter à terme « un véritable produit d’appel pour la destination, notamment vers les amateurs de chocolat ».

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Inscrit au rang des priorités économiques par le gouvernement ivoirien, le secteur touristique doit contribuer à hauteur de 2% du PIB d’ici à 2015, contre à peine 0,5% actuellement. À cette date, la fréquentation touristique pourrait atteindre la barre des 500 000 visiteurs annuels, soit près de trois fois plus qu’en 2011.

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