Le Cameroun entend jouer la carte du tourisme
Le Cameroun a fait son retour au salon professionnel du tourisme Top Résa et affiche ses ambitions pour son secteur touristique. Au menu : partenariats avec les grands du secteur, efforts de communication et conquête de nouveaux marchés.
Après trois ans d’absence, le Cameroun a fait son grand retour cette année au salon professionnel du tourisme et des voyages (Top Résa), organisé à Paris du 18 au 21 septembre. Pour l’occasion, une forte délégation a fait le déplacement Porte de Versailles, emmenée par Bello Bouba Maigari, ministre du Tourisme et des Loisirs, venu en personne assurer la promotion de la destination et convaincre les opérateurs privés d’investir dans son pays. « Nous leur préparons l’environnement le plus favorable possible », a assuré le ministre, en promettant la mise en place d’un code sectoriel des investissements « pour l’an prochain ».
Vecteur de croissance
Identifié par le gouvernement et les bailleurs de fonds comme l’un des principaux vecteurs de croissance économique et d’emplois pour le Cameroun, le secteur touristique souffre toujours d’un manque d’infrastructures hôtelières et de transports qui « empêche le pays de tirer parti de son formidable potentiel », estiment en chœur les divers professionnels interrogés sur le salon. « Le manque d’accès aux sites nous limite dans nos propositions de circuits », confirme Michel Mathias, président du tour-opérateur Iles et Voyages, présent au Cameroun depuis les années 90, pendant que son collègue de Sofitoul, Sadri Jebari regrette l’absence d’hébergements de standards internationaux « dans l’intérieur du pays, en particulier autour des parcs nationaux ».
Partenariats
Désireux de diversifier une clientèle composée de Français à 40%, le Cameroun accorde une attention particulière à l’Asie.
Le gouvernement souhaite donc « tisser les partenariats » qui lui permettront de combler ces carences, notamment dans l’hôtellerie. Le ministre Maigari a profité du salon pour annoncer l’ouverture de discussion avec Hilton et Marriott pour l’ouverture de nouveaux établissements sur Yaoundé et Douala, ainsi que sa volonté d’améliorer la formation du personnel hôtelier en s’appuyant sur le savoir-faire des organismes professionnels français. L’industrie touristique camerounaise souhaite également une meilleure visibilité de la destination, « encore très peu connue des opérateurs comme du grand public », reprend Sadri Jebari.
Doubler la fréquentation touristique du pays
Le ministère du tourisme camerounais multiplie les initiatives en la matière et vient d’ouvrir en juin dernier deux nouveaux bureaux d’informations à Washington et à Pékin. Désireux de diversifier une clientèle composée de Français à 40 %, le Cameroun accorde une attention particulière à l’Asie. Le pays a signé en 2011 une convention de « destination privilégiée » avec la Chine où le Cameroun a été classé cette année comme la quatrième destination touristique africaine la plus prisée, derrière l’Afrique du Sud, le Kenya et l’Égypte. L’objectif est de doubler d’ici à 2015 la fréquentation touristique du pays en atteignant les 1,5 millions de visiteurs et d’améliorer la contribution du secteur dans le PIB national, estimée aujourd’hui à moins de 2,5%.
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