Algérie : la fuite des capitaux derrière la baisse du dinar

Selon la Banque d’Algérie, c’est la fuite des capitaux vers l’étranger qui explique l’envolée de l’euro observée sur le marché noir des devises en Algérie.

Au premier semestre, le Fonds de régulation des recettes a fondu de 33,3% en un an.

Au premier semestre, le Fonds de régulation des recettes a fondu de 33,3% en un an.

Publié le 19 septembre 2012 Lecture : 1 minute.

Actuellement, sur le marché parallèle des devises, un euro s’échange contre près de 150 dinars, un chiffre à comparer avec le taux de change officiel de un peu plus de 100 dinars pour un euro. Un record historique ! Lundi 17 septembre, Djamel Benbelkacem, conseiller du gouverneur de la Banque centrale algérienne a proposé une explication : « Beaucoup de fortunes se sont constituées en Algérie et les opérateurs possédant des dinars les convertissent sur le marché parallèle. En effet, la réglementation ne permet pas de convertir pour aller acheter à l’étranger des biens immobiliers ou des actifs et impose de passer par le Conseil de la monnaie et du crédit. Pour contourner cette réglementation, les opérateurs font donc appel au marché parallèle pour acheter des actifs à l’étranger ».

Paiements en cash

Autre facteur important : les importateurs algériens achètent eux aussi des devises sur le marché noir pour payer cash leurs importations, notamment depuis la Chine, et pour ainsi ne pas déclarer la totalité de leur chiffre d’affaires au fisc. De nombreux bureaux de change parallèles prennent le relais en l’absence de bureaux de change officiels.

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