CFAO : les raisons de l’OPA japonaise

Avant de tomber dans l’escarcelle de Toyota Tsusho Corporation, CFAO avait fait l’objet de marques d’intérêt de plusieurs fonds d’investissement…

Un concessionnaire CFAO à Dakar. Les Japonais ont finalement dû débourser 2,3 milliards d’euros pour acquérir le distributeur. © Sylvain Cherkaoui/JA

Un concessionnaire CFAO à Dakar. Les Japonais ont finalement dû débourser 2,3 milliards d’euros pour acquérir le distributeur. © Sylvain Cherkaoui/JA

Publié le 28 septembre 2012 Lecture : 1 minute.

« CFAO est avant tout un marchand de voitures », avance un ancien membre du conseil de surveillance pour expliquer l’OPA lancée par les Japonais de Toyota Tsusho Corporation (TTC) sur le fleuron des entreprises françaises en Afrique (distribution automobile, pharmacie, industrie et services). « Il était difficile d’intéresser des fonds d’investissement, et Bolloré et Castel n’ont pas donné suite. Il aurait fallu valoriser et diversifier l’entreprise », ajoute-t-il.

Un seul bloc

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Deux fonds, au moins (Helios, à Londres, et PAI Partners, que préside Lionel Zinsou), avaient pourtant ouvert des discussions avec le groupe propriétaire (PPR) avant même l’introduction en Bourse de CFAO, en 2009. « Pour ce genre d’opération, il aurait fallu lever plus de 1 milliard d’euros. C’est difficile actuellement, surtout pour acquérir une société dont le cash-flow est composé de plusieurs devises africaines », ajoute un financier. La seule possibilité aurait consisté à démanteler les business units, mais CFAO était à prendre en un seul bloc. Les Japonais ont donc raflé la mise pour 2,3 milliards d’euros. Créer de toutes pièces un réseau de distribution leur aurait coûté plus cher.

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