Niger : unie dans une nouvelle coalition, l’opposition exige des « élections transparentes »

Réunie dans une nouvelle coalition, l’opposition nigérienne soupçonne le pouvoir de vouloir « instrumentaliser » les institutions en charge des scrutins et veut « imposer » des « élections transparentes », a-t-elle affirmé lundi 17 août.

Mahamadou Issoufou, le 29 mai 2015. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Mahamadou Issoufou, le 29 mai 2015. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Publié le 18 août 2015 Lecture : 2 minutes.

« Nous décidons d’imposer au président Mahamadou Issoufou […] l’organisation d’élections inclusives, libres, transparentes, équitables », ont indiqué une trentaine de partis d’opposition, des ONG et des syndicats. Ces derniers ont par ailleurs annoncé la création d’une nouvelle coalition, le « Front patriotique et républicain (FPR) ».

Cette organisation est composée des principales figures de l’opposition. Parmi eux, son chef de file Seïni Oumarou, l’ex-président Mahamane Ousmane et Hama Amadou, l’ancien président du Parlement, en exil depuis un an en France après son implication dans un trafic présumé de bébés.

la suite après cette publicité

Promesse de transparence dans le camp présidentiel

Les soupçons de l’opposition persistent, en dépit des assurances données par le président Issoufou « d’organiser des élections transparentes », dont la présidentielle, à laquelle il sera candidat pour un second et dernier mandat.

« Je ne cautionnerai pas l’organisation d’élections truquées », a assuré Mahamadou Issoufou. Le président a ainsi promis que « la transparence et l’équité » des élections, « généralement observées » au Niger, « sera respectée ».

Le calendrier électoral rejeté 

la suite après cette publicité

Depuis deux ans, les opposants accusent le président Issoufou, au pouvoir depuis 2011, de provoquer des scissions au sein de leurs formations. Et l’accusent notamment d’étendre son influence « à coups d’argent » et « de marchés publics », dans l’objectif d’assurer sa réélection en 2016.

Début août, l’opposition a rejeté le calendrier des élections fixé par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), dénonçant une absence de « consensus ».

la suite après cette publicité

Des accusations »sans fondement », rétorque Bazoum 

Pourtant, le président de la Céni avait annoncé le 29 juillet que sa Commission avait « décidé par consensus » de fixer au 21 février 2016 le premier tour de l’élection présidentielle, couplée aux législatives. Les élections locales seront quant à elles programmées le 9 mai 2016.

Mi-janvier, l’opposition avait déjà « récusé » la Cour constitutionnelle, fustigeant son « allégeance » au président nigérien. Des accusations « sans fondement », avait alors rétorqué Mohamed Bazoum, le chef du parti au pouvoir, pour qui la Cour n’a « jamais pesé de quelque poids dans les résultats des élections ».

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Le village de Nougboua, sur les rives du lac Tchad, pris d’assaut en janvier par Boko Haram. © Sia Kambou/AFP

Niger : quand la lutte contre Boko Haram menace la liberté d’expression

Nul ne doute que Mahamadou Issoufou sera candidat à un second mandat. © Vincent Fournier pour J.A.

Mahamadou Issoufou : « L’État islamique est à nos portes »

Contenus partenaires