Nigeria : le bilan de la sanglante attaque de Boko Haram monte à 160 morts
Le village reculé de l’État de Yobe, dans le nord-est du Nigeria, a été attaqué jeudi dernier par le groupe islamiste. Les villageois ont fait état de 160 morts, un bilan contesté par les autorités.
![Des soldats nigérians patrouillent dans l’État de Borno, près d’un ancien camp de Boko Haram, en juin 2013. © Quentin Leboucher/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/06/23/boko900.jpg)
Des soldats nigérians patrouillent dans l’État de Borno, près d’un ancien camp de Boko Haram, en juin 2013. © Quentin Leboucher/AFP
Le bilan, très lourd, a été revu à la hausse. Selon les habitants du village de Kukuwa-Gari, plus de 160 personnes sont mortes noyées ou ont été abattues jeudi dernier alors qu’elles fuyaient une attaque de Boko Haram contre leur village.
Ce bilan a toutefois été contesté par les autorités. Selon un responsable local, l’attaque n’aurait fait que 50 victimes, alors que le porte-parole des forces armées, le colonel Sani Kukasheka Usman, semble quant à lui suggérer que l’attaque n’a pas eu lieu du tout.
« Les histoires qui font le tour des médias sur le supposé massacre et la noyade de plus de 100 civils […] ne sont pas fondées », a-t-il déclaré mercredi, sans préciser si l’armée s’est rendue sur les lieux ou a parlé à des habitants du village.
Crainte des villageois
Si ce bilan était confirmé, il s’agirait de la plus meurtrière attaque de Boko Haram depuis l’investiture le 29 mai du président Muhammadu Buhari, qui a érigé en priorité la lutte contre les islamistes.
La communication avec le village de Kukuwa-Gari est presque impossible, mais des habitants ayant fui vers des villages voisins ont déclaré que 160 corps avaient été enterrés.
De nombreux villageois craignent de retourner chez eux tant que les autorités ne reconnaîtront pas l’attaque.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Origines algériennes de Jordan Bardella : enquête sur un tabou
- Après l’Algérie, le Maroc : nouvelles révélations sur les liens de Jordan Bardella avec le Maghreb
- Au Burkina Faso, la fuite en avant répressive d’Ibrahim Traoré
- Maroc : mort de la princesse Lalla Latifa, mère de Mohammed VI
- L’activiste Kemi Seba s’est vu retirer sa nationalité française