Zimbabwe : les députés votent une loi contre les licenciements abusifs

L’Assemblée nationale a approuvé mardi 18 août la proposition de loi faite par le gouvernement, destinée à interdire les licenciements massifs qui touchent les entreprises publiques et privées du pays.

Harare, capitale du Zimbabwe © Alexander Joe/AFP

Harare, capitale du Zimbabwe © Alexander Joe/AFP

Publié le 19 août 2015 Lecture : 1 minute.

Le Parlement a voté la loi contre les licenciements abusifs, laquelle doit désormais être approuvée par le Sénat pour être validée, a rapporté le quotidien gouvernemental The Herald. La loi à l’initiative du gouvernement intervient après le licenciement par la municipalité de Harare de 3 000 employés, afin d’alléger sa masse salariale.

« Au moins 3 000 employés de la ville d’Harare vont recevoir leurs lettres de licenciement avec un préavis de trois mois le 19 août », rapporte le journal. Ce nouveau licenciement massif fait partie d’une longue série qui frappe les entreprises publiques et privées du Zimbabwe, depuis que la Cour Suprême a rendu un arrêt autorisant les employeurs à renvoyer des salariés, à condition de donner un préavis de trois mois.

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Au moins 18 000 emplois ont été supprimés depuis la décision de la Cour Suprême, affirment les syndicats. Car, plusieurs entreprises en proie à des difficultés financières ont profité de la nouvelle législation afin d’alléger leur masse salariale. Parmi elles, la radio-télévision nationale Zimbabwe Broadcasting Corporation, qui a licencié 300 personnes le semaine dernière ou encore l’opérateur téléphonique Econet.

Economie brisée

Dans le texte de loi déposé par le gouvernement, il est précisé « qu’aucun employeur ne pourra mettre fin à un contrat sans un accord mutuel écrit avec l’employé ». En outre, le gouvernement aimerait que les employeurs souhaitant licencier s’adressent en premier lieu au comité d’entreprise ainsi qu’à un organisme gouvernemental, lesquels décideront, si les licenciements sont justifiés ou non.

Le Zimbabwe vit une profonde crise économique depuis les années 2000, notamment depuis la réforme agraire du président Mugabe qui a brisé un secteur-clé du pays. Puis, ce sont également les lois d’indigénisation qui sont pointées du doigt pour leur effet désincitatif vis-à-vis des investisseurs étrangers. La loi quant à elle, devrait passer jeudi 20 août devant le Sénat avant d’être promulguée par le président Mugabe.

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