La Chine s’oriente vers une relance

En quatrième partie de la série sur les partenaires économiques de l’Afrique, retour sur la conjoncture chinoise. Un grand plan de construction d’infrastructures, évalué à 125 milliards de dollars, devrait profiter au continent.

La Chine a décidé d’investir 125 milliards de dollars dans ses infrastructures. © AFP

La Chine a décidé d’investir 125 milliards de dollars dans ses infrastructures. © AFP

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 27 septembre 2012 Lecture : 2 minutes.

L’Asie va bien. L’Indonésie se porte comme un charme, l’Inde réaccélère, Singapour est en forme, mais la Chine, ultime recours dans une conjoncture chancelante, inquiète. Va-t-elle réussir à faire repartir sa formidable croissance qui avait tiré l’économie de la planète du trou où elle s’enfonçait en 2008-2009 ?

Le miracle de 2008, obtenu grâce à un plan de relance de près de 460 milliards d’euros, avait assuré à l’empire du Milieu un rythme de 9,5 % de croissance par an en moyenne. Trop rapide, car la machine s’était emballée, provoquant une bulle immobilière et une inflation insoutenable. En 2011, Pékin a donc raréfié le crédit, laissé s’apprécier le yuan et corrigé le modèle excessivement exportateur de son économie. Les prix se sont assagis et la fièvre immobilière s’est apaisée, mais la croissance est tombée à 7,6 % au deuxième trimestre, les exportations vers la languissante zone euro ayant reculé de près de 20 % en un an, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

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Pékin devrait reprendre ses achats massifs de matières premières.

Le pouvoir a procédé par petites touches pour éviter un atterrissage brutal. Il a assoupli les règles du crédit au printemps. Le 6 septembre, il a publié une liste de grands travaux où se côtoient autoroutes, ports, métros, canaux, etc. Les experts parlent de plus de 125 milliards d’euros à engager. Comme au Brésil, qui dit infrastructures dit acier, pétrole, cuivre et nickel. Autrement dit, la Chine va reprendre ses achats massifs de matières premières. L’Afrique pourrait en être avantagée, parce que l’appétit chinois pour son pétrole, son cuivre et son cobalt fournirait un surcroît de devises et d’emplois aux quatre pays qui réalisent plus de 70 % des exportations du continent vers la Chine : Angola, Afrique du Sud, Soudan et Congo.

Un réveil chinois serait en outre susceptible de redonner au monde un peu d’optimisme, sans lequel l’investissement, la consommation et l’emploi resteront atones. Le continent trouverait aussi son compte dans cette nouvelle donne psychologique.

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