Mohammed Allan, qui défie les autorités israéliennes depuis son lit d’hôpital, a par ailleurs été plongé dans un coma artificiel par ses médecins. Une décision prise, selon l’hôpital, en raison d’une nouvelle dégradation de son état.

L’avocat de 31 ans a été placé dans ce coma mercredi 19 août, avant que la Cour suprême n’ordonne « la suspension de sa détention sans inculpation et sans jugement », a précisé une porte-parole de l’hôpital Barzilaï d’Ashkélon où il est hospitalisé. Mohammed Allan ignore donc cette décision.

Atteint au cerveau 

Avant même son coma, les médecins l’avaient décrit comme perdant le contact avec son environnement. « Le cerveau est atteint par deux mois de grève de la faim », avaient-ils dit, sans se prononcer sur le caractère irréversible ou non de ces atteintes.

Mohammed Allan était sorti mardi 18 août d’un premier coma dans lequel il avait sombré en fin de semaine passée.

Avocat défenseur de prisonniers palestiniens

Arrêté en novembre 2014, ce défenseur de prisonniers palestiniens avait débuté sa grève de la faim le 18 juin pour protester contre sa détention administrative. Un régime d’emprisonnement extrajudiciaire, qui permet aux autorités israéliennes de détenir un suspect sans lui notifier d’inculpation pendant six mois renouvelables indéfiniment.

Les raisons précises de son arrestation n’ont jamais été publiquement énoncées. Israël le présente comme membre du « Jihad islamique ». Cette organisation, désignée comme terroriste par Israël, le décrit effectivement comme l’un des siens.

Son cas a mobilisé l’opinion palestinienne, dans un contexte déjà tendu. Mohammed Allan représente en effet un véritable casse-tête pour les autorités israéliennes, prises entre le souci de ne pas paraître céder à un quelconque chantage et le risque d’une nouvelle escalade de violence que pourrait provoquer sa mort.