G20 : les indicateurs économiques sont au plus-bas

La croissance trimestrielle du produit intérieur brut (PIB) de l’ensemble des pays du G20 a ralenti pour le troisième trimestre consécutif. Autre signe inquiétant pour l’économie mondiale : le rythme des fusions-acquisitions est en forte baisse.

Photo de groupe prise lors du dernier sommet du G20, organisé à Los Cabos, au Mexique. Le G20 est constitué de 19 pays et de l’Union européenne. © AFP

Photo de groupe prise lors du dernier sommet du G20, organisé à Los Cabos, au Mexique. Le G20 est constitué de 19 pays et de l’Union européenne. © AFP

Publié le 13 septembre 2012 Lecture : 2 minutes.

L’OCDE publie aujourd’hui jeudi 13 septembre son analyse des comptes trimestriels des 20 plus grandes économies mondiales (cf. encadré). D’après ses conclusions, la croissance trimestrielle du produit intérieur brut (PIB) du G20 a ralenti à 0,6% au deuxième trimestre 2012 contre 0,7% au premier. Ce chiffre masque cependant des tendances divergentes entre les différentes économies.

Les membres du G20

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Le « Groupe des 20 », ou G20, est formé de 19 pays et de l’Union européenne. L’Afrique ne compte qu’un seul représentant, l’Afrique du Sud. Les membres sont, dans l’ordre alphabétique : l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée, les États-Unis, la France, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie et Union européenne.

Ainsi, la croissance s’est accélérée au cours du deuxième trimestre 2012 dans les économies émergentes, particulièrement au Brésil (à 0,4% comparée à 0,1% au trimestre précédent), en Chine (de 1,6% à 1,8%), en Indonésie (de 1,4% à 1,6%), en Afrique du Sud (de 0,7% à 0,8%) et en Turquie (de – 0,1% à 1,8%).

Ceux qui souffrent

Les pays qui ont connu le plus fort ralentissement sont l’Australie (à 0,6% comparée à 1,4% au trimestre précédent), le Japon (à 0,2% comparée à 1,3%) et la Corée (à 0,3% comparée à 0,9%).

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La croissance a diminué plus modérément en Allemagne, en Inde, au Mexique et aux États-Unis, tandis qu’au Canada et en France, les taux de croissance sont restés inchangés par rapport au trimestre précédent. En revanche, le PIB s’est contracté pour le troisième trimestre consécutif au Royaume-Uni et pour le quatrième trimestre consécutif en Italie. Le PIB a également diminué de 0,1% dans l’ensemble de l’Union Européenne et à 0,2% dans la zone Euro.

Le rythme des fusions-acquisitions en baisse

Autre signe inquiétant, les fusions-acquisitions internationales sont en passe de diminuer de façon drastique à 675 milliards de dollars en 2012, soit une baisse de 34% par rapport à 2011 (un trillion). Selon Michael Gestrin, auteur du rapport de l’OCDE, ce déclin s’explique par l’incertitude qui pèse sur les perspectives de l’économie mondiale et la peur de tensions protectionnistes. Un autre indicateur vient confirmer cette tendance : les entreprises ont continué à se défaire de leurs actifs à l’international : non seulement les firmes réduisent leurs investissements à l’international, mais en plus elles semblent de plus en plus enclines à revendre les actifs qu’elles détiennent à l’étranger.
Un dernier point mérite d’être souligné : les fusions-acquisitions réalisées par les entreprises publiques. Les groupes d’États dotés d’une trésorerie confortables, au premier rang desquels les Chinois, ont manifestement profité de la crise pour réaliser des bonnes affaires à l’international. Après avoir atteint un pic de 139 milliards de dollars en 2009, les montants impliqués ont baissé à 60 milliards en 2011, mais devraient rebondir à 72 milliards en 2012.
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