Société générale : Jean-Luc Parer, l’homme d’un nouveau départ ?

Nommé patron de l’activité à l’international chez Société générale, Jean-Luc Parer devra piloter le repositionnement du groupe français.

Jean Luc Parer, spécialiste des marchés financiers, succède à Jean-Louis Mattei à la tête de l’international du groupe Société générale. DR

Jean Luc Parer, spécialiste des marchés financiers, succède à Jean-Louis Mattei à la tête de l’international du groupe Société générale. DR

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 17 septembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Changement d’époque chez Société générale. Jean-Louis Mattei, l’inamovible patron de la banque de détail à l’international, aura régné vingt ans durant sur la stratégie et les orientations du groupe bancaire français en Afrique, il contrôle 15 établissements de détail. Résistant aux violentes secousses qui ont pimenté la vie du groupe : du scandale Kerviel jusqu’aux pertes de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) ou du fonds souverain libyen consécutives à des placements confiés à la banque française. Alors qu’il prendra sa retraite le 1er mars 2013, quarante ans après ses débuts chez Société générale, Jean-Louis Mattei a depuis quelques jours un successeur : Jean-Luc Parer, qui entre au comité exécutif du groupe.

Lui aussi ancien de la maison, dans laquelle il est arrivé sept ans seulement après son prédécesseur, Jean-Luc Parer (58 ans) est plutôt spécialiste des marchés financiers. Actif depuis 1991 dans la filiale consacrée à la banque d’investissement et corporate, il s’est occupé successivement de financements structurés, de marchés de la dette et de financements internationaux.

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À l’heure où Société générale repense son positionnement international, avec un désengagement annoncé de la Grèce, la fin de l’ère Mattei pourrait-elle être celle de l’ère africaine ? L’ancien patron était attaché à un continent sur lequel il avait fortement développé les positions du groupe, même si, depuis une décennie, l’Europe de l’Est semblait concentrer toute son attention.

Égypte

La rentable filiale égyptienne, National Société Générale Bank (190 millions d’euros de bénéfices en 2011), est convoitée par Qatar National Bank. Le français n’est pas vendeur, mais qui sait ? Il pourrait être poussé à le devenir si le prix était à la hauteur… Ce serait un coup dur pour sa stratégie dans le nord du continent. Dans le Sud, le groupe n’a plus réalisé d’acquisition depuis 2003 et la reprise du ghanéen SSB Bank. Il est certes reparti à l’offensive sur le plan commercial, notamment en Côte d’Ivoire, et compte encore parmi les leaders dans nombre de pays. Reste à savoir si le passage de témoin entre Jean-Louis Mattei et Jean-Luc Parer changera les choses.

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