Woolworths au rayon du « racisme inversé »
La chaîne de supermarché sud-africaine Woolworths est depuis quelques jours au cœur d’une vive polémique autour de sa politique de recrutement. En cause : la publication d’offres d’emploi réservées uniquement aux Noirs.
Les magasins Woolworths ne font pourtant que respecter la loi sur l’équité en matière d’emploi de 1998. DR
Publié le 12 septembre 2012 Lecture : 1 minute.
Woolworths cette fois-ci, South African Airways il y a quelques mois : les controverses suscitées par les politiques de discriminations positive à l’embauche se multiplient en Afrique du Sud. L’enseigne de distribution haut de gamme Woolworths, qui s’inspire du modèle britannique de Marks & Spencer, a récemment proposé des offres d’emploi réservées aux Noirs. Très vite, Justin Harrison, un blogueur, a réagi en publiant un article intitulé: « Le recrutement raciste de Woolworths exclut les Blancs ».
Il n’en a pas fallu plus pour enflammer le web et les réseaux sociaux. Face au torrent de réactions négatives, l’entreprise a même été obligée de suspendre momentanément sa page Facebook. Outré, le syndicat Solidarity (majoritairement blanc) a accusé la chaîne de « racisme inversé » appelant à un boycott des magasins et menaçant de porter plainte si les offres réservées aux « Noirs, Métis et Indiens », n’étaient pas retirées.
Employment Equity Act
Mildred Oliphant, ministre du Travail – pourtant très occupée par la grève des mineurs qui secoue le pays – y est allée de son communiqué de presse. Louant la politique de recrutement de Woolworths, elle a enjoint les autres groupes implantés en Afrique du Sud à suivre son exemple. En effet, les entreprises sud-africaines de plus de 50 personnes sont fortement encouragées à la discrimation positive par l’« Employment Equity Act » (Loi sur l’équité en matière d’emploi) de 1998.
